Quatrième jour, 25 mai : Problèmes mécaniques à 5000 mètres
Il était 5 heures du matin lorsque la troupe se leva péniblement, craignant presque de figer sur place en sortant de leurs sacs de couchage. On s'habilla rapidement et tous furent dans la jeep en un temps record, son système de chauffage aidant tout le monde à se presser. Il fallut deux heures pour atteindre l'altitude la plus élevée du périple : 4980 mètres. Là se trouvaient des geysers crachant leurs jets de vapeurs et embaumant l'endroit d'une déplaisante odeur de souffre. Le froid était toujours atroce et le vent aurait sûrement arraché quelques arbres s'il avait pu en pousser à cette altitude. Quelques photos des geysers furent prises et tout le monde se dépêcha de retourner au chaud dans la jeep. Ceux qui eurent la brillante idée d'y revenir en courant eurent vite fait de remarquer la rareté de l'oxygène à 5000 mètres d'altitude... Une heure de plus leur suffit pour arriver à une autre lagune dont une des extrémités contenait des eaux thermales à 37°C. Le froid sibérien découragea tout le monde de s'y baigner et on se contenta de les toucher de la main. Après avoir pris le déjeuner dans la jeep, entassés comme des sardines, ils repartirent de plus belle. Ils crurent bien y rester alors que les problèmes mécaniques forçèrent plusieurs haltes, mais le chauffeur parvint, contre tout espoir, à rallonger suffisament la vie de son pauvre véhicule, usant de techniques et d'astuces plus barbares les unes que les autres.
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