Cyberjeunes



Périple dans les montagnes du Sud-Lipez

Troisième jour, 24 mai : Les lagunes et le grand froid

Le déjeuner était prévu pour 7h30 ce matin là et ils se levèrent peu avant, transis par un froid qui promettait d'être bien pire le lendemain. Une heure plus tard, ils étaient de nouveau en route vers le sud, route qui les mènerait pendant une journée et demie encore dans cette direction avant de retourner vers le nord. Ils ne s'arrêtèrent que vers midi, alors qu'ils venaient d'arriver à la première des lagunes qu'ils devaient rencontrer en chemin.

L'eau en était cristalline et reflétait magnifiquement les montagnes environnantes. L'image réfléchie du paysage andin aurait était quasi-parfaite si ce n'eut été de quelques plaques de glaces et des flamants roses qui y pataugaient, marchant à l'occasion sur cette mince patinoire. C'était un endroit extraordinairement beau et calme et ils y demeurèrent un peu plus d'une heure, dînant une fois de plus de sandwiches et de fruits.

L'après-midi les mena sur les berges de quatre autres petites lagunes à mesure qu'ils s'élevaient en altitude. Ils ne s'arrêterent ensuite qu'à un endroit où se trouvaient diverses formations rocheuses formées par l'érosion dûe au sable et au vent et dont l'une d'elle se nommait El Arbol de Piedra à cause de sa vague ressemblance à un arbre. Nul d'entre eux ne s'attarda longtemps à l'extérieur de la jeep, craignant à la fois de mourir congelé et d'être emporté par le vent.

C'est vers 16 heures qu'ils atteignirent la Laguna Colorada, reconnue pour sa couleur rouge. Malheureusement, la lagune, si lagune il y avait, était loin d'être colorée et ressemblait plutôt à une grande étendue de croûte étrange riche en sel et autres minéraux. La soirée s'écoula lentement, le froid devenant plus mordant à chaque instant.

Ils eurent droit à un fantastique coucher de soleil qui vint clore la journée en enflammant littéralement le ciel d'est en ouest. Le froid fût glacial cette nuit là et le vent ne venait qu'empirer les choses. De plus, les racines bizarres qu'on leur donna à brûler pour chauffer leur cabane en ruines ne durèrent qu'une heure ou deux et furent loin de produire l'effet escompté. Nul besoin de dire qu'ils furent tous très tôt au lit, portant toujours leurs vêtements, bien entendu.


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