À la suite d'une invitation à une réunion
biennale du conseil de Rédaction de Rescol, j'ai dû
me rendre à Saint-Jean, à Terre-Neuve. Habitant
le Québec, je n'avais pas encore eu la chance, comme beaucoup
de monde de ma province, de visiter cette magnifique province.
En débarquant de l'avion, en cette fin de novembre,
j'ai été frappé par le décor qui
s'offrait à moi, quelque chose de tout à fait nouveau.
Par la suite, j'ai eu l'occasion de me promener dans la ville
de Saint-Jean, la capitale et de me rendre dans ses environs,
comme aurait pu le faire n'importe quel touriste. Pour moi, ce
fut une véritable découverte et un étonnement
constant. Je suis parti à la recherche des sites pittoresques
et j'en ai pris plusieurs en photos. Tout en faisant cette activité,
je me disais que c'était navrant que cette île si
belle soit si loin de chez moi. Mais, je me suis dit aussi que
je pouvais profiter de mon bref séjour pour écrire
un article sur Terre-Neuve et en donner un aperçu aux
internautes, de sorte qu'ils fassent, eux aussi, le projet d'y
planifier un voyage.
J'aime la méthode encyclopédique de présenter
les choses. Quoi de mieux que d'avoir une vue panoramique de
tout le territoire, de s'attarder sur l'essentiel des faits historiques,
de regarder les grandes caractéristiques qui font de Terre-Neuve
une terre différente des autres. Par la suite, je vais
m'efforcer de vous décrire ce que j'ai vu derrière
l'il indiscret de mon appareil photo. Note: En cliquant
sur les photos ci-dessous vous pourrez les voir en grand format. |
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Un petit topo sur Terre-Neuve
D'abord, un peu d'histoire. Avant l'arrivée des Français
et des Anglais, Terre-Neuve a été visité
par les Vikings, aux environs de l'an 1000 après Jésus-Christ.
En 1497, Jean Cabot explora le territoire, en tant que représentant
de l'Angleterre et ensuite, ce fut le tour de Jacques Cartier
en 1535 mais cette fois-ci, pour le compte de la France. En 1583,
Terre-Neuve fut « annexé » à l'Angleterre.
Mais, il faut se souvenir que Terre-Neuve servit de monnaie d'échange
à plusieurs reprises dans les divers traités que
les Anglais et les Français signèrent entre eux
jusqu'à la conquête anglaise en 1763. Suite à
un référendum tenu le 22 juillet 1947, Terre-Neuve
devint la dixième province du Canada en 1949.
La province de Terre-Neuve comprend l'île de Terre-Neuve
et le Labrador (depuis 1927), ce qui lui donne une superficie
totale de 402 346 km2. Le plus long cours d'eau de la province
est la rivière Churchill située au Labrador. Cette
rivière possède des chutes d'eau magnifiques.
Le climat de cette province varie d'un endroit à l'autre.
Au Labrador, les hivers sont longs, froids, neigeux et les étés
sont courts et chauds. Dans l'île de Terre-Neuve, le climat
est beaucoup plus doux, à cause de l'influence des courants
marins. Les périodes de brouillard sont très fréquentes
le long des côtes en raison de la rencontre des courants
chauds du Gulf Stream et des courants froids en provenance du
Labrador.
Les forêts de conifères couvrent la moitié
du territoire de Terre-Neuve. Il n'est pas étonnant que
l'on y retrouve des caribous, des élans et des ours noirs
en quantité dans ces lieux. Il y a aussi des ours polaires
dans le Nord du Labrador. De nombreuses espèces d'oiseaux
de mers, tels que les fous de Bassan et les mouettes tridactyles,
survolent l'île tout au long de l'année.
Les baies profondes qui ceinturent le tour de l'île
contiennent de nombreuses espèces de poissons et de crustacés
comme le saumon, le homard, le crabe, le calmar, le hareng et
le maquereau. D'ailleurs, jusqu'à tout récemment,
la pêche était la plus importante activité
économique traditionnelle de Terre-Neuve. Grâce
aux bancs de Terre-Neuve, des hauts-fonds situés sur la
plate-forme continentale au large de la province, riches en morues,
en flétans et en turbots, les pêcheurs avaient accès
à l'un des secteurs de pêche les plus riches au
monde. Mais, en raison de la surpêche et de la rareté
de la ressource qui en a résulté, le gouvernement
fédéral s'est vu contraint de réduire, il
y a quelques années, la pêche à un niveau
pratiquement nul pour permettre de reconstituer les stocks.
Par ailleurs, Terre-Neuve possède aussi un sous-sol
riche en minéraux de toutes sortes, contenant principalement
du fer, du cuivre, du plomb, du zinc, de l'amiante, du gypse,
de l'uranium, du fluorine et du mica. Au large des côtes
de Terre-Neuve, on a découvert des gisements de pétrole
et de gaz naturels qui ont amené la construction et la
mise en place de la plate-forme d'exploitation des gisements
pétroliers, Hibernia.
En 1996, la population de Terre-Neuve comptait 551 792 habitants
répartis inégalement sur le territoire. La langue
principale est l'anglais, parlé par 98 % de la population.
Saint- Jean, la capitale de Terre-Neuve, est la plus grande ville.
Il ne faut surtout pas oublier de parler de la population du
Labrador qui est composée, entre autres, de quelques milliers
d'Amérindiens faisant partie soit de la tribu des Neskapis,
localisés à l'ouest ou soit de celle des Montagnais,
à l'est. On retrouve aussi des Inuits, dans la partie
nord du Labrador.
Terre-Neuve possède une seule université, qui
porte le nom de Memorial University of Newfoundland. Fondée
en 1925, elle est située à Saint-Jean.
Une promenade dans la ville de Saint-Jean et ses environs
Comme on peut le voir en regardant les photos ci-dessus, la
plupart des maisons de la partie la plus ancienne de Saint-Jean
arborent une architecture de style victorien.
Les photographies qui suivent montrent l'entrée du
port de mer qui débouche sur l'océan Atlantique,
soit le havre de Saint-Jean, où l'on trouve la tour de
Cabot et le Fort Amherst.
Cette photo (clique dessus pour voir la version aggrandie) prise
du côté du Fort Amherst montre l'immense rocher
appelé Signal Hill ainsi que la ville de Saint-Jean à
gauche. Le rocher Signal Hill plonge dans les racines de l'histoire
de Terre-Neuve. Il a toujours servi de poste de garde à
l'entrée portuaire du havre de Saint-Jean. À l'extrême
droite de la photo, on peut apercevoir une petite maison dont
la construction remonte à 1796. On l'utilisait pour guider
les navires en hissant des drapeaux et pour prévenir aussi
les gens de la ville de Saint-Jean de tout danger. |
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Durant les guerres napoléoniennes, au tout début
du 19e siècle, les Anglais ont aménagé le
rocher Signal Hill en érigeant des fortifications et en
y plaçant des canons tout en haut du rocher pour défendre
la place. Ce ne fut qu'une mesure préventive superflue
car les Anglais ne furent jamais attaqués à Saint-Jean
par la suite.
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La tour de Cabot, construite complètement au sommet de
Signal Hill de 1897 à 1900, servit à Guglielmo
Marconi en 1901 à recevoir le premier signal radio transatlantique.
Le rocher de Signal Hill est devenu un site historique national
en 1958. |
Situé en face du rocher Signal Hill et de l'autre côté
du havre Saint-Jean, le Fort Amherst a été construit
en 1777. Il ne comprenait qu'une tour et un canon. Il a été
baptisé ainsi en l'honneur du colonel William Amherst
qui avait repris Saint-Jean au main des Français en 1762.
Les forces militaires canadiennes installèrent des défenses
militaires sur le site du fort lors des deux grandes guerres
mondiales, c'est-à-dire de 1914 à 1918 et de 1939
à 1945. |

Le phare situé au Fort Amherst |
Durant mon voyage à Terre-Neuve, j'ai eu l'occasion de
visiter la petite ville appelée Petty Harbour. C'est à
cet endroit que l'on a tourné le célèbre
film Orca. Elle m'a laissé une impression de calme
absolue. Tout était tranquille et d'une immense beauté. |

Le village de Petty Harbour |
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Le cap Spear est l'endroit le plus à l'est de l'Amérique
du Nord. On retrouve deux phares à cet endroit. Le
plus ancien a été en fonction de 1836 à
1955, et le plus récent, encore utilisé aujourd'hui,
date de 1955. |

Les bunkers de la 2e guerre à
Cap Spear |
Le cap Spear a servi de poste défensif lors de la deuxième
guerre mondiale. Les forces armées canadiennes y ont construit
des bunkers dans lesquels ils ont placé deux gros
canons. Il n'y eut pas d'attaque de la part des allemands à
cet endroit, sauf en 1942, lorsqu'un sous-marin allemand a tiré
deux torpilles sur le cap, ne causant toutefois que peu de dommages.
Le cap Spear, de même que son premier phare ont été
par la suite restaurés pour retrouver l'apparence qu'ils
avaient en 1840. |
Voilà, j'ai fait pour vous un bref tour d'horizon de
la ville de Saint-Jean et de ses environs. Je n'avais qu'une
seule journée à consacrer pleinement aux activités
touristiques. C'est bien peu de temps, compte tenu du nombre
d'endroits à visiter. Les voyages sont malheureusement
toujours trop courts. Malgré tout, les voyages forment
la jeunesse! |