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Dix ans! Il aura fallu une décennie pour que la France
des Français moyens parvienne à s'extraire de ses
préjugés moyenâgeux sur la musique électronique
contemporaine. D'abord ridiculement associée avec l'extrême
droite , la techno a ensuite été exclusivement
assimilée à la consommation de drogues dures. Les
parisiens timorés s'attendaient donc à voir déferler
des hordes d'excentriques drogués jusqu'aux yeux, et la
rumeur affirmait que 50.000 cachets d'ecstasy
seraient écoulés à chaque coin de rue. |
Cette parade aura eu au moins le mérite de dédramatiser
(presque à outrance) cette vision « psych-idyllique
» aux yeux de la population et de la police : tout au long
de cette sympathique ballade relativement calme aux chars sous-wattés,
les merguez-frites remplacèrent les pilules d'amour, la
bière et le pastis les drogues hallucinogènes,
et les épiciers « speedés » par leur
chiffre d'affaire, éjectèrent les dealers.
Comme le dit si plaisamment Patrick Timsit « la drogue
est un véritable problème : on n'en trouve plus!
». Ce défilé d'environ 120.000 personnes,
dont l'excentricité et la transe peuvent sans conteste
se comparer aux fêtes de Wallonie, s'acheva en «
rave-aux-lampions », Place des Nations, avec, entres autres,
Carl Cox et Laurent Garnier. Après cet événement
bon enfant, les autorités françaises entreront
enfin sans peur et sans reproche dans l'ère techno. Le
début de la fin de l'âge d'or du spirit des «
free parties »! Voici le temps de la « techno-démago
».
Sur le WEB :
Samedi
19 septembre, Paris (Le site de la technoparade avec photos)
Les
rendez-vous électroniques (Rêve) (Technoparade
: programme des festivités)
Trois
articles du quotidien Libération sur la technoparade |