Oui, mesdames et messieurs, les roues n'arrêtent pas de tourner dans le
cerveau du premier ministre de l'Ontario, M. Mike Harris. Son nouvel éclair
de génie: mettre sur pied un comité chargé d'examiner l'idée brillante de
faire en sorte qu'il y ait de l'école douze mois par année! Bravo,
monsieur Harris, vous savez réellement ce que les jeunes désirent!
Cette idée brillante, il en avait déjà parlé mais n'en avait rien fait.
Et voilà que le 22 janvier dernier, toutes les stations de télévision
ontariennes faisaient l'annonce qu'il revenait à la charge avec cette idée,
accompagné par sa ministre de l'éducation, Mme Ecker. M. Harris n'ayant
jamais fait de gros efforts pour parler en français, je me dois donc de
traduire ce qu'il a affirmé devant les caméras en anglais. Il affirme qu'il
ne sait pas si les deux mois de vacances d'été annuelles existent pour
accomoder les parents, les enseignants et les directeurs d'école, ou si
elles existent réellement pour le bien des élèves ontariens (monsieur Harris
prend supposément toutes ses décisions en fonction des intérêts et du
bien-être des élèves, jamais en fonction de ceux des enseignants).
Hum... Bonne question, M. Harris! Eh bien, j'ai des nouvelles pour
vous. Ces vacances, elles existent, et ce depuis très longtemps, pour le
bien de tous. Ces vacances servent à donner un petit répit bien mérité,
oui, aux enseignants et aux directeurs d'école, mais surtout aux enfants.
Sans ces deux mois, les enfants s'arracheraient les cheveux et il n'y aurait
plus assez d'anti-dépresseurs pour répondre aux besoins des enseignants en
dépression!
Même en creusant au plus profond de mon petit cerveau, je ne peux pas du
tout trouver une bonne raison pour laquelle ce serait dans l'intérêt des
enfants de ne plus avoir de vacances d'été. L'été, c'est chaud pour une
raison: pour que les gens puissent sortir, jouer et attraper des coups de
soleil (Cette affirmation n'est point basée sur des faits scientifiques, en
passant!). L'été, ce n'est pas fait pour que des jeunes restent enfermés
dans leurs classes, à faire semblant d'écouter un enseignant épuisé, pendant
qu'ils regardent dehors et rêvent de pouvoir aller se baigner. Sans compter
le fait qu'il fait si chaud dans les écoles que la santé des jeunes serait
affectée à force d'être enfermés dans des températures de trente degrés
Celcius, avec trente autres élèves dans la même pièce.
Je suis certaine que M. Harris est le premier à adorer ses vacances qu'il
prend lorsqu'il le veut, pour aller jouer au golf ou pour essayer de se
faire bronzer sur des plages de la Floride! Mais surtout, en tant
qu'ancien enseignant, il devrait savoir que ses anciens collègues et
surtout, les élèves ont besoin de vacances autant que lui, sinon plus!
Mais comme nous l'avons déjà remarqué, quand Mike Harris a une idée dans
la tête, il ne l'a pas ailleurs! Ce qui veut dire que dès la déposition
d'un rapport du comité en juin, des changements considérables pourraient
être encore une fois apportés dans le monde de l'éducation. Donc, dans un
avenir très rapproché, nous les élèves de l'Ontario, pourrions rôtir dans
les salles de classes, pendant que nos voisins du reste du Canada seront
confortablement affairés à profiter de leurs vacances! Merci M. Harris!