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décembre

PORTRAITS

Jean Leloup: portrait d’un homme spécial et passionné de son métier
par Marie-Noëlle Lapan, Collège Saint-Jean-Vianney, Montréal QC

L’auteur-compositeur-interprète Jean Leloup, ou Jean Leclair de son vrai nom, ne cesse d’emplir les salles de spectacle québécoises. Né à Montréal en 1961, Jean Leloup a beaucoup voyagé comme l’indiquent ses nombreuses chansons. Dès l’âge de 3 ans, il partit pour le Togo avec sa famille où il s’initia à l’art africain. À l’âge de 8 ans, il se retrouva en Algérie où il participa à de nombreuses manifestations étudiantes.

Sa musique d’aujourd’hui est influencée par ses nombreuses idoles de jeunesse, plus particulièrement le guitariste Jimi Hendrix. Sa culture acquise au Togo est aussi l'une de ses influences.

C’est en 1989 que Leloup fit son premier « hit », Printemps-Été, tiré de son album Menteur. Son premier tube a été 1990 de son album L’amour est sans pitié sorti bien évidemment en 1990. Puis après 6 ans d’absence aux cours desquels il essaya de se sortir de l’enfer de la drogue tout en disparaissant de la scène, Leloup sortit un nouvel album, Le Dôme, en 1996. Le premier extrait de cet album fut I lost my baby, qui eut un retentissant succès. Enfin, son dernier album Les Fourmis, est sorti le 24 novembre 1998 avec son premier extrait La vie est laide.

Comme mentionné plus haut, Leloup voyage beaucoup. Il semblerait que lors des Jeux Olympiques de Sydney, il aurait été présent. Cette présence aurait probablement été pour écrire un roman ou un nouvel album. Mais maintenant, il semblerait que le chanteur envisage de s’envoler vers Haïti pour écrire un roman. Les 27, 28 et 29 septembre derniers, il donna un spectacle acoustique au Spectrum de Montréal rempli à pleine capacité. «Chaque salle différente a son show différent», dit Jean Leloup.

Jean est un véritable artiste et ne se limite pas seulement à la chanson. Il joua en effet le rôle de Ziggy dans une compilation de Starmania en 1986. Il joua aussi dans Passe-Partout, notamment dans les sketches de l’oiseau est sur ma main. Celui-ci est le célèbre sketch du pauvre type qui cherche sa main. Productif comme pas un, il obtint le rôle-titre de l’émission Les aventures d’Hebert au pays du Kunderworld, une production qui sera diffusée en hiver 2000 à la SRC si tout se déroule comme prévu.

Grâce à sa soif de toujours être original et non-conformiste, Jean Leloup a remporté de nombreux prix aux galas de l’ADISQ et des Félix. Parlant de non-conformisme, en voici la preuve. Lors d’un récent spectacle il a déclaré : «Vous êtes un public exceptionnel alors vous méritez un show exceptionnel, non? Bon, ben alors on va changer ça rien que pour vous.» De plus, un comité travailla à l’élaboration de l’avant-spectacle.

Grâce à son talent, il a réussi à se faire respecter par plusieurs personnalités. Notamment Claude Rajotte, dur critique de Musique Plus. Il le considère comme son favori après Beck. Il y a aussi Marc Labrèche qui se déclare, et je le cite, «le cousin débridant» du célèbre chanteur. D’ailleurs il nous l’a fait savoir à quelques reprises lors de sa défunte émission, La fin du monde est à 7 heures. De plus, le non moindre Robert Charlebois a élevé Jean Leloup parmi les 3 chanteurs les plus influents du Québec, avec Louise Forestier et Richard Desjardins. Finalement, François Pérusse l’apprécie beaucoup puisque ce dernier a déjà été bassiste pour notre loup, mais il avait tout lâché parce qu’il voyait que Johnny descendait dans l’enfer de la drogue et de la débauche.

En terminant, nous devons être fiers de ce chanteur à l’humour débridant et à la musique tout à la fois entraînante et songée. C’est un personnage controversé mais simple. C’est pourquoi d’ailleurs nous le sentons proche de son public. Parfois nous pouvons douter de la profondeur de ses textes mais si la raison s’y mêle, on se rend compte que ce sont de drôles de leçons de vie.

 

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