OPINIONS

Ville de Québec, version cage à rats
par Julie Mosetti-Geoffrey, CEGEP Saint-Laurent, Saint-Laurent QC

Souvent, on dénonce les expériences qui sont pratiquées sur les animaux en laboratoire. Il semble cruel de risquer la vie de ces petites souris juste pour améliorer la nôtre. Mais on se rassure vite en se disant que de toutes façons, elles sont petites, faibles et laides.

Eh bien Ville de Québec 2001, croyez-le ou non, la race humaine aussi a servi de cobaye. Les dirigeants auraient choisi la Ville de Québec pour la caractéristique qu'elle a d'être comme une souricière. On pouvait entendre et voir les hélicoptères volant dans le ciel pour surveiller les manifestants dans leurs moindres gestes. La police a donc testé ses nouvelles armes sur les cochons d'Inde: fusils de balles en plastique, lancement de bombes de gaz à répétition, ils ont même joué aux pompiers. Des milliers et des milliers de cavias étaient donc rassemblés devant le mur de la honte. Tous étaient là, tout à fait conscients que de lourdes conséquences pouvaient survenir: arrestations, brutalité policière, etc. Cet abus de pouvoir de la classe dirigeante sur la classe "inférieure" est totalement anti-démocratique. Non seulement on ne respecte plus l'égalité entre les gens, mais en plus on les dirige, manipule et contrôle. Dans la rue, les magasins étaient barricadés. Les gens étaient masqués jusqu'aux yeux, des yeux inquiets. L'air était irrespirable et l'odeur désagréable. On pouvait entendre au loin des bruits de tambours et des cris. On se sentait tellement observés que ça en donnait des frissons.

Résultat final de l'expérience: une rage s'est développée chez les cobayes. Malgré tout, ils ont développé de l'amitié, de la solidarité et de l'espoir. On peut s'attendre à plusieurs effets secondaires comme la création de meilleures tactiques d'attaque… pour la prochaine révolution!

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