Nicaragua
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Julie Savard au Nicaragua

Par Julie Mosetti-Geoffrey
Secondaire 5
Collège Baubois, Pierrefonds


Sa mission : enquêter sur les jeunes délinquants et les femmes au Nicaragua. Julie Savard est une fille de 17 ans qui réside à Alma. Elle est étudiante en secondaire 5 au programme d’éducation internationale de l’École secondaire de Kénogami à Jonquière. Grâce à Plan Nagua, un organisme de coopération internationale, Julie a réalisé un reportage au Nicaragua. Elle était là-bas du 27 janvier au 6 février.

 

Le Nicaragua fait partie de l’Amérique centrale. Il est situé face aux Antilles, non loin de Cuba. Sa capitale est Managua.

Tout a commencé lorsqu’elle a entendu la publicité à la télévision qui parlait d’un concours pour réaliser un reportage dans l’un des pays suivants : Costa Rica, Nicaragua, Haïti ou République Dominicaine. Elle a noté le numéro et a appelé pour obtenir un formulaire. Quelques jours plus tard, elle se trouvait parmi les 30 finalistes qui passaient une fin de semaine à Québec pour être « observés ». Finalement, elle a été l’une des huit chanceux choisis !

Vint le temps de choisir sa destination. La plus dangereuse était le Nicaragua puisqu’il y a beaucoup de violence juvénile. Julie s’est dit que tant qu’à partir, il vallait mieux choisir le pays qui comblerait le plus son goût de l’aventure! Quand j’ai parlé à Julie avant son voyage, elle voulait devenir journaliste internationale; c’était une bonne occasion de savoir si elle voulait vraiment se consacrer à ce métier plus tard.

Lorsque Julie est revenue, j’ai eu la chance de lui reparler et d’avoir ses impressions sur le pays. Elle vivait à Managua, mais voyageait beaucoup.

Au début, elle ne parlait pas. Elle était très contente de pouvoir observer ce qui se passait autour d’elle. Notre voyageuse travaillait de huit heures du matin à six heures le soir.

Julie m’a parlé de son écoeurement face aux gens en Mercedes qui exploitent leurs propres frères. Dans un pays pauvre comme le Nicaragua, il est difficile de concevoir que des personnes si riches y habitent. Elle se demandait où était la justice! De plus, les enfants de 10 à 12 ans ont beaucoup plus de responsabilité que nous. D’ailleurs, très jeunes, ils s’exilent dans les grandes villes. Et qu’est-ce qu’ils font de leur journée? Ils jouent au billard et boivent de l’alcool. Dans ces quartiers pauvres où ils vivent, il est très dangereux de s’aventurer seule.

Elle a rencontré plusieurs habitants et les a interrogés. Julie qui connaissait plus ou moins l'espagnol était très gênée et devait se débrouiller pour communiquer avec eux. Elle a fait la connaissance d’une femme qui construisait seule sa maison et d’une prostituée qui était payée 3$ U.S. par client. Lorsque vint le temps de visiter les dépotoirs, avec tous ces enfants qui cherchaient de la nourriture, Julie a réalisé à quel point la pauvreté avait fait rage au Nicaragua. Tant de choses qu’on ne voit pas et qu’on a de la difficulté à croire lorsqu’on ne voyage pas!

Julie a aussi beaucoup appris sur les grandes compagnies comme Levis et Nike qui abusent ces pauvres gens et qui sont gagnantes de tous les côtés. En parlant avec les ouvriers Nicaraguayens, elle a pû constater qu’ils sont pourtant très contents parce qu’au moins, ils ont un travail! En effet, le taux de chômage au Nicaragua est de 70%. Un Nicaraguayen fait environ 50$ U.S par an. Ils nous demandent de ne pas boycotter les produits de ces compagnies parce que sinon, c’est eux qui seront perdants.

Julie Savard a vu ce voyage comme un signe du destin. Elle est maintenant très intéressée par la coopération internationale et fera peut-être bientôt un stage.

On voit bien qu’avec le capitalisme il n’y a ni justice, ni démocratie, ni liberté. Les femmes qui font le trottoir, les enfants de la rue qui vivent dans des taudis et qui vendent des babioles pour ramener quelques pesos à leur famille sont des manifestations d’une société complètement détruite.

Je pense que Plan Nagua, cet organisme sans but lucratif existant depuis 1969, a donné une magnifique chance à ces jeunes de découvrir ce qui se passe pas trop loin de chez nous. On pourra voir leurs reportages le 24 avril à 16h30 à TQS et le 30 avril à 18h à RDI.


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