République
Dominicaine
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Mon voyage en République Dominicaine

Par Laurie Gosselin
Charlesbourg, Québec


En février dernier, j’ai eu l’heureuse opportunité d’aller faire un séjour en République Dominicaine. J’étais avec deux autres filles nommées Myriam et Gabrielle, âgées respectivement de 12 et 16 ans. Elles faisaient des reportages télévisés alors que moi, je devais réaliser des reportages écrits. Avec nous, il y avait une accompagnatrice du nom d’Érica. Elle était aussi notre traductrice.

 


En passant, elle était très gentille. Il y avait aussi un caméraman nommé Martin et un journaliste nommé Patrick. Le voyage était organisé par l’organisme Plan Nagua. Cet organisme réalise des projets d’aide internationale dans les pays moins favorisés, principalement en République Dominicaine.

La capitale de la République Dominicaine est Santo Domingo. Cette ville a été fondée par le frère de Christophe Colomb, Bartolomé; elle a été son premier contact avec l’Amérique. L’arrivée des Européens a entraîné la disparition complète des autochtones qui étaient les premiers habitants de l’île d’Hispaniola. Sur cette île, on trouve la République Dominicaine et Haïti. Il ne reste donc aucun autochtone sur l’île.

Au début de notre séjour, nous avons été hébergés par des religieuses à Santo Domingo. Nous avions une chambre pour deux. Moi, j’étais avec Gabrielle. On a bien ri. Nous nous sommes installées et nous avons visité les environs. La ville de Santo Domingo est très belle. Nous sommes restées trois jours dans la capitale. Ensuite, nous sommes parties pour la région de Santiago pour y visiter une ferme. Arrivés à la ferme, nous avons défait nos bagages et exploré les lieux. Ça s’appelait la ferme de Cimpa. Cimpa est le nom d’un organisme qui forme des promoteurs communautaires. Ces promoteurs deviennent, à la suite de leur formation, des personnes-ressource dans chaque village. Ils peuvent ainsi donner des conseils et soigner les animaux. Au fond, c’est un peu le métier de technicien vétérinaire qu’ils en viennent à pratiquer. Avec l’argent qu’ils gagnent, ils peuvent avoir une vie plus décente et, par exemple, envoyer leurs enfants à l’école ou mieux manger.

Le bâtiment principal de la ferme était fait de briques. Le plancher était en ciment. Le toit était fait de paille; la neige nous oblige, ici, à avoir des toitures plus étanches et plus solides. Pour les fenêtres, il n’y avait qu’un moustiquaire.

Les jeunes travailleurs de la ferme font l’élevage de vaches, de poissons et de poules. Ces jeunes ont de très longues journées de travail: du lever du jour jusqu’à la tombée de la nuit.

Dans mon séjour à la ferme avec les promoteurs, nous avons assisté à une castration de cochons. Nous nous sommes rendus dans un village voisin pour cette opération. Nous observions alors que les promoteurs faisaient le travail de castration. Les porcs n’étaient pas endormis; c’est pourquoi, ils criaient très fort; et je peux le comprendre… La castration des cochons vise à les inciter à manger plus; ainsi, ils engraissent et peuvent être vendus plus chers. Il n’y avait pas de salle d’opération. Il y avait une petite table où se trouvaient des scalpels, des seringues et le liquide d’injection. Je trouvais ça assez écœurant. Il faut dire que je ne suis pas habituée à ce genre de choses.

Pour finir, j’aimerais vous faire part de quelques commentaires. En premier lieu, je voudrais mentionner que malgré la misère que nous pouvons trouver à certains endroits, la République Dominicaine est un pays tout à fait magnifique. Il faut dire que c’est mon pays natal. Ça m’a fait tout drôle de m’y retrouver alors que je n’en avais aucun souvenir; je suis venue au Québec à l’âge de 2 ans et demi. Je m’y sentais quand même bien. Cette visite m’a fait réaliser que je pourrais un jour vivre dans un pays de culture différente. On m’a d’ailleurs dit, lors de mon séjour, que je m’étais bien adaptée dès mon arrivée. Si j’avais à vivre dans un endroit comme la République Dominicaine, j’aimerais vivre en ville, et non en campagne. Il est vrai que je n’ai jamais vécu à la campagne; je trouve ça trop tranquille. Je voudrais aussi mentionner que les gens que j’ai rencontrés lors de mon voyage étaient sympathiques, débrouillards, chaleureux et souriants. Par exemple en République Dominicaine, si on dit « salut » à quelqu’un, il te répond. Tandis qu’à Québec, la personne va te regarder comme si tu étais un extraterrestre. Une autre observation que j’aimerais mentionner est qu’en République Dominicaine, les enfants vont à l’école le matin, et l’après-midi, ils travaillent à la maison ou ont un petit travail à l’extérieur.

Mon séjour en République Dominicaine demeurera une expérience inoubliable. Je veux donc terminer en disant un gros merci à tous ceux qui, de quelque façon que ce soit, ont rendu possible ce contact particulier avec mon pays natal.


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