Après plus de 2,1 millions $ de subventions gouvernementales
et de fonds en provenance des secteur public et privé,
le théâtre La Nouvelle scène peut remplir
convenablement sa mission : mettre de l'avant les artistes francophones
de l'Outaouais. |
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La Nouvelle scène n'a pas tarder à remplir son
mandat. Le centre artistique fonctionne à plein régime
depuis le mois de mai, lui qui a officiellement ouvert ses portes
au mois d'avril dernier.
Selon la directrice du théâtre, Paulette Gagnon,
La Nouvelle scène a démarré en lion. La
rapidité avec laquelle la programmation du théâtre
s'est faite s'explique en partie par le manque de sites où
les artistes francophones de l'Outaouais peuvent présenter
leur art.
« Le tout s'est fait très rapidement, car nous
sommes, du côté de l'Outaouais, la seule scène
francophone, explique la directrice. Il y a toujours le Centre
national des arts, qui lui aussi, présente des artistes
francophones, mais son mandat est différent. Nous, on
se concentre sur les artistes francophones de la région.
Notre mission est de présenter des arts français
d'ici. »
Le théâtre La Nouvelle scène ne présente
pas, comme son nom peut laisser croire, que des pièces
de théâtre. Il y en a pour tous les goûts
: danse, expositions de tableaux, chant, comédie, etc.
Lors du passage du Grand train de la francophonie à Ottawa,
le groupe Deux Saisons y a donné une prestation devant
une foule conquise d'avance.
Toutes les disciplines qui reposent sur la francophonie sont
les bienvenues, raconte Madame Gagnon. Dans la région
de l'Outaouais, ce ne sont pas les artistes francophones qui
manquent. « La communauté francophone est très
active et a atteint un haut niveau de maturité, prétend
Madame Gagnon. Il n'est plus question pour elle de présenter
ses arts dans des sous-sols d'églises. Les artistes de
la communauté francophone oeuvrent depuis 25 ans. Ils
ont le droit d'avoir des endroits adéquats pour faire
leur prestation. »
Le problème pour la communauté artistique francophone,
insiste-t-elle, ce sont les instances gouvernementales qui lésinent
à subventionner leurs projets. « Ici, relate-t-elle,
ça a pris neuf ans avant qu'on ait les fonds nécessaires
pour mettre sur pied le théâtre de La Nouvelle scène.
Ce sont des projets qui coûtent cher. Ce n'est pas facile
pour le Canada et les provinces de bâtir des infrastructures
efficaces. Il faut toujours leur mettre de la pression. Dans
notre cas, c'est à coup de supplications que le ministère
du Patrimoine canadien a fini par céder ».
« Dommage, souligne-t-elle, parce que les artistes sont
notre âme. Ce sont les troubadours de notre époque.
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