Le Grand train de la francophonie à Montréal
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Le métier de crieur

Christianne Beaupré
Collaboration spéciale
Hebdomadaire Le Métropolitain (Toronto) et
l'Association de la presse francophone (APF)


Ottawa, samedi le 28 août, 9 h 30

Me voilà toute fraîche, dispose et prête à entreprendre ce nouveau départ à destination de Montréal. Les jeunes journalistes arrivent et un préposé de VIA Rail accompagne le groupe jusqu'au Grand train. Après le petit déjeuner à bord, je fais plus ample connaissance avec Daniel Richer dit Laflêche, un nouveau venu à bord qui ne passe certes pas inaperçu dans son magnifique costume d'époque. Il sera des nôtres jusqu'à Québec. Laissez-moi vous présenter ce personnage haut en couleur.

 

Crieur officiel de la province de l'Ontario pendant neuf ans, il a remporté cette année le titre de meilleur crieur francophone lors du championnat mondial de crieurs tenu à Sydney-by-the-Sea en Colombie-Britannique.

Daniel Richer est un véritable comédien-historien-enseignant qui a délaissé l'enseignement au profit de son métier de crieur car, dit-il, il y avait trop de critiques et pas assez d'applaudissements. C'est d'ailleurs un concours de circonstances qui lui a permis de découvrir et d'exercer ce travail fascinant.

À l'époque, raconte-t-il, le Centre national des Arts était à la recherche d'une nouvelle façon de promouvoir ses spectacles et Daniel avait proposé l'idée d'un crieur public. Il exerce maintenant ce métier depuis 17 ans. Il a véritablement la tête (et le costume) de l'emploi. « Je suis l'un des trois crieurs les plus populaires au monde, » dit-il avec un sourire étincelant.

On a recours à ses services pour différentes occasions. Ainsi, faire la « grande » demande et servir d'ambassadeur lors d'événements spéciaux ne semblent plus avoir de secrets pour celui qui peut « crier » en 20 langues. Père de deux enfants, Daniel travaille également beaucoup dans les écoles où il donne de nombreux spectacles sur l'art de la « criée ».

En compagnie de ce véritable conteur-né, je n'ai pas vu le temps passer. Ce métis issu d'une mère Abénakis et d'un père franco-ontarien, qui se passionne pour l'histoire et l'actualité, s'apprête à descendre du train...et à faire vivre une autre page de l'histoire de la francophonie canadienne; je ne veux surtout manquer ça!


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