Le Grand train de la francophonie à Edmonton
  Programme de mentorsÉditions précédentes
Branche-toi sur RDRBoîte à outilsProgramme de mentorsDans la salle de classeÉditions précédentesCe NuméroPage d'accueil
Boîte à outilsDans la salle de classeCe Numéro


Le Franco pour les francos

Angeley-Marie Bonenfant


Le journal Le Franco, le seul hebdomadaire francophone de toute la province de l'Alberta, est en train de prouver que ce n'est pas parce qu'on est petit qu'on ne peut viser grand.

 

Le petit journal d'Edmonton, tiré à environ 3500 exemplaires, a de grands objectifs : informer tous les Franco-Albertains sur les événements qui font l'actualité de leur province; une tâche qui n'est pas de tout repos puisque le journal ne compte que sur un seul journaliste pour informer les 55 290 francophones qui peuplent l'Alberta.

Pour atteindre son objectif, le journal doit donc s'en remettre à des correspondants régionaux qui tentent, tant bien que mal, de livrer une information pertinente. Depuis sa création en 1928 par les pères Oblat, le Franco a toujours dû composer avec cette situation. Le financement du Franco n'est pas énorme et le territoire qu'il doit couvrir est grand.

« La difficulté, c'est que la province est vaste et il faut toujours trouver des gens sur place pour tout reportage », explique la rédactrice en chef du Franco, Nathalie Kermoal. « On cherche à faire ressortir le dynamisme des communautés francophones, mais ce n'est pas toujours facile », avance-t-elle.

Pas facile, admet-elle, mais pas question pour elle de baisser pavillon. En fait, soutient-elle, on n'a pas besoin d'avoir des millions de dollars pour faire un bon un journal. Une entreprise indépendante de média écrit, francophone par-dessus le marché, peut très bien survivre sans nécessairement faire partie prenante de l'empire de Conrad Black ou de toute autre conglomération médiatique.

Ce qui fait le dynamisme d'un petit journal, selon Madame Kermoal, c'est le support de sa communauté. Rien de moins. De son côté, elle estime que la chance lui a souri. Malgré le dispersement des francophones à travers la province, «la communauté franco-albertaine est très forte » et appuie très bien le journal. « Il faut reconnaître qu'elle est en bonne santé », déclare Madame Kermoal, une pointe de fierté au coin des yeux. Il s'agit maintenant de garder la communauté de la sorte. Un job que le Franco s'empresse de remplir et avec joie, laisse sous-entendre la rédactrice en chef.


Retour

 Retour