17 août
Le Grand train de la francophonie, c'est la parole donnée
aux jeunes à travers tout le Canada par l'entremise de
l'émission 275-allô/275-ados, diffusée
à la radio de Radio-Canada (aussi les numéros de
téléphone où les jeunes sont invités
à appeller).
Le passage du train à la ville d'Edmonton fut une occasion
pour une soixantaine de jeunes sélectionnnés de
partager leur vécu comme francophone ou francophile lors
de deux émissions.
Dans le cadre de la première, Junior a eu l'honneur
de visiter le train pour les auditeurs, en compagnie de l'animatrice
Dominique Payette. |
|
Ce jeune de 14 ans a vécu au Nouveau Brunswick et à
Montréal, avant de déménager à Edmonton
où il habite depuis trois ans. Concernant ses déménagements,
il se dit chanceux : « Y a pas beaucoup d'enfants qui peuvent
faire ça! » Alex, un autre jeune, a déménagé
une dizaine de fois. « C'est plate, des fois le français
d'ici est moins bon que celui du Québec, » dit-il.
Concernant l'adaptation, il mentionne qu'il faut être débrouillard.
« J'ai perdu tous les contacts que j'avais. » Il
doit s'intégrer parmi les jeunes de son école qui
parlent beaucoup anglais entre-eux, rajoute-t-il. Erika ajoute:
« C'est plus facile de parler en anglais, ça demande
moins d'efforts. »
Deux jeunes anglophones ont chanté leurs inquiétudes
face aux problèmes multiples que vivent des jeunes. Des
mots comme vols, drogues, bébés abandonnés,
jeunes déracinés, assimilés étaient
exprimés.
Les Franco-Albertains sont fiers de parler le français
et le montre ouvertement. Bien que l'anglais est d'usage courant
dans cette province, il n'en reste pas moins que les Franco-Albertains
peuvent obtenir plusieurs services en français.
Junior déplore un point : « les gens vont dire
qu'ils sont Franco-Albertains. Mais si t'arrives d'ailleurs,
t'es pas un un franco. Pourtant, je parle français et
j'habite en Alberta. » Il mentionna également l'importance
de garder la langue française en Alberta et de la pratiquer
le plus souvent possible.
18 août
La deuxième émission enregistrée à
Edmonton était divisée en trois parties différentes
et complémentaires. Dans un premier temps, les jeunes
à bord du train étaient invités à
convaincre les auditeurs de quitter leur lieu de résidence
pour venir s'installer à Edmonton. Les arguments qui sont
le plus souvent revenus sont le fait « qu'il y a beaucoup
de magasins » et « qu'il y a plein de choses à
faire, des festivals et des activités pour la famille.
» Un autre enfant, plus critique, disait simplement «
qu'ici (à Edmonton) il y a une très bonne qualité
de vie ».
Les animateurs ont ensuite lancé un appel à
tous les jeunes francophones afin qu'ils vantent les mérites
de leur communauté via une ligne « 1-800 ».
Ainsi, il y avait une interactivité entre les jeunes présents
dans le train et ceux qui les écoutaient en direct. Certains
ont appellé d'aussi loin que Magog, preuve de l'étendue
et de l'intérêt de l'audience vis-à-vis de
l'émission.
Un deuxième volet consistait en un jeux de rôle.
Un adolescent se disait vedette hollywoodienne tandis que ses
camarades le questionnait relativement à sa vie et à
son emploi du temps. Ceux qui continuaient à entrer en
contact en direct avec le train et ses occupants étaient
également invités à nous raconter ce qu'ils
avaient fait cet été. Il a été question
de livres qui les ont intéressés, de films qu'ils
ont visionnés et des activités sportives qu'ils
pratiquent au quotidien. En somme, les jeunes francophones de
partout au pays ont eu la chance de partager leur réalité
et d'en apprendre plus sur eux-mêmes. Mais encore, le dialogue
entre eux en direct leur a permis de démystifier des régions
du pays qui leurs sont inconnues dues au grandes distances qui
les séparent. |