Le Grand train de la francophonie à Regina
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L'Eau vive, un journal francophone qui ne lâche pas

Angeley-Marie Bonenfant


Ce n'est pas le statut de journal minoritaire qui ralentira la progression de l'hebdomadaire L'Eau vive, le seul journal francophone de la province de la Saskatchewan.

 

Parole de Francis Poitié, le directeur général de L'Eau vive, tant qu'il sera en place, le journal fransaskois en sera un de qualité qui visera toujours plus haut… Un journal à l'image de sa clientèle cible : un journal qui aura du «drive ».

« C'est important de trouver de la bonne nouvelle et de célébrer les bons coups. Car les autres ne le feront pas à notre place… raconte celui qui est à la tête du journal depuis quelques années. C'est une chose qu'on essaie de faire. C'est un mandat qu'on se donne. »

La clientèle de L'Eau vive, qui est évaluée à environ 20 000 habitants, est assez dispersée à travers la province. On retrouve des francophones dispersés aux quatre points cardinaux de la Saskatchewan. Le journal essaie de rejoindre le plus de Fransaskois possible et cela, malgré le petit tirage hebdomadaire de 1 575 copies. Un travail de titans, diront certains, mais qui est nécessaire, racontera pour sa part le rédacteur en chef, Dominic Blais.

« On essaie d'avoir du national. C'est important qu'on sorte des petits villages. On est un journal provincial, expose-t-il avec fierté, il ne faut pas l'oublier.»

« C'est vrai que nous sommes un petit marché, poursuit Monsieur Poitié. Malgré cela, on a du potentiel, il faut juste savoir l'exploiter. »

La direction de L'Eau vive n'a pas la prétention de pouvoir rivaliser avec les autres médias. Les fonds n'y sont tout simplement pas, tranche Monsieur Poitié. L'important, estime-t-il, est de savoir garder ses priorités.

L'Eau vive a pour mandat de toucher tous les sujets qui sont susceptibles d'intéresser les francophones. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'ils ne peuvent varier leurs sujets.
« Si on veut être un véritable outil de communication pour notre communauté, il faut savoir se diversifier », souligne Monsieur Poitié. « En général, on essaie d'être positif dans notre traitement ; de ne pas user notre lecteur avec seulement que des mauvaises nouvelles. Si tu ne fais que souligner le négatif, tu finis par écoeurer le monde », explique-t-il.

Difficile de se leurrer : en Saskatchewan, « c'est dur d'être un francophone ». Cette réalité se reflète dans le journal... L'Eau vive ne fait pas exception à la règle. Lui aussi doit composer avec les dures réalités de fonctionner en français. Travailler avec une équipe de six employés, parmi lesquels on ne retrouve qu'un seul journaliste, relève de l'exploit. Une chose est sûre, laisse entendre Monsieur Poitié, c'est qu'il faut la passion du métier et de la détermination. Un peu d'optimisme ne fait pas de tort non plus…


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