Certaines époques semblent révolues, oubliées
de tous, il suffit alors dun seul artiste ou prodige pour
limmortaliser. Cest ce qua fait James Tissot
pour lépoque victorienne, laissant transparaître
dans ses oeuvres toutes ces beautés disparues. |
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Il est né en 1836 pour mourir 66 ans plus tard, soit
en 1902. Il vécut donc en plein essor de cette ère
(1832-1914) . Plusieurs de ses contemporains influencèrent
le développement de lart qui linspira tant,
notamment Degas, Manet, Whistler, Courbet et Baudelaire. Son
admiration pour Hendrik Leys (1815-1869) lui insuffla sa passion
pour le réalisme de ses toiles quil conserva sa
vie durant.
Portraitiste, il ne samusa guère à représenter
des natures mortes ou des paysages, mais consacrat davantage
son talent à lexactitude des traits, aux tenues
de ce temps ainsi quau mode de vie moderne. Forgeant dans
ses tableaux des histoires inachevées, ses sujets le poursuivirent
au fil des ans. Tissot voua presque exclusivement la dernière
période de son oeuvre à sa muse défunte,
Kathleen Newton, avec laquelle il partagea une partie de son
existence. Sa mort le plongea dans une phase plus sombre qui
se refléta par une fervente piété dans ses
peintures. Il se rendit même au Moyen-Orient afin dexécuter
ce que nous appelons aujourdhui la "Bible de Tissot
".
Tissot conserva tout au long de sa carrière artistique
un souci du détail presque obsessionnel que certains critiquaient
sévèrement. Il donna toujours une très grande
importance au premier plan de ses toiles, laissant une sensation
dinstantané. Il en négligea parfois les arrière-plans,
sans toutefois porter
atteinte à leur quasi perfection.
Tissot. Les beautés de la vie moderne, cette exposition
au musée du Québec où lon pouvait
contempler 34 toiles, 39 estampes et 14 gouaches a été
présentée jusquau 12 mars 2000 dans ses deux
plus belles salles. Quelle merveille! |