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Pinochet: le symbole de la violence

Par Marie-Claude
Polyvalente de Lévis
Lévis, Québec


Le 5 mars dernier lors de la soirée des Jutras, un homme a particulièrement attiré mon attention. Il s'agit de monsieur Raúl Cuevas, récipiendaire d'un prix dans la catégorie meilleur documentaire pour sa réalisation "Images d'une dictature". Monsieur Cuevas a en effet tourné des images troublantes au Chili pendant le règne violent du général Augusto Pinochet.

J'ai d'ailleurs vu des scènes de ce documentaire à l'émission "Zone libre" et, par la suite, j'ai pu me faire une opinion très personnelle de la dictature et de la politique en général! Qui connaît réellement l'histoire du règne de terreur de Pinochet au Chili, qui dura de 1974 à 1990?

 
Gén. Augusto Pinochet

Ce démon s'est emparé du pouvoir en 1973 grâce à un coup d'État sanglant et il a renversé le gouvernement de Salvador Allente. Par la suite, il s'est proclamé "chef suprême de la nation" et de l'armée et il y a installé une dictature que je qualifierais de violente. L'armée chilienne contrôlait tout, les citoyens perdaient leurs droits et libertés; ceux qui refusaient de se plier aux règles de Pinochet étaient envoyés dans des camps de concentration, tués, brûlés ou torturés.

Malgré les menaces de l'État, les citoyens ont grandement démontré leur désaccord face à Augusto Pinochet et à sa dictature. Des manifestations monstres ont eu lieu partout à travers le pays pendant 16 ans, dans l'espoir de voir le tortionnaire quitter son poste; ils n'en voulaient pas de cet assassin du pays qui brimait toutes leurs libertés! Le droit de vote et le gouvernement représentatif leur étant interdits, ils devaient endurer celui qu'ils n'avaient pas élu!

Monsieur Pinochet disait pourtant qu'il s'agissait d'une démocratie. Il ne devait probablement pas savoir que ce mot signifie "pouvoir du peuple" et que dans un pays démocratique, on ne tue pas les gens dont l'opinion diffère de la sienne et on laisse la population choisir ses représentants politiques.

Aucun peuple de la terre n'est obligé de se soumettre aux ordres d'un sanguinaire qui n'a pas demandé l'avis de la nation avant de se placer à sa tête. En l'an 2000, la dictature n'a plus sa place dans le monde. On devrait s'occuper de développer un pays plutôt que de vouloir le détruire. Tous le disent: l'union fait la force, alors pourquoi devrait-on laisser un homme devenir maître absolu d'un territoire?

Le règne du général Augusto Pinochet s'est véritablement terminé le 10 mars 1998. Par la suite, il a passé près de 17 mois en Angleterre pour des raisons de santé. Ces dernières lui ont d'ailleurs permis de rentrer au Chili plutôt que de se faire juger pour ses crimes. Les autorités anglaises ont cru les mensonges d'un dictateur qui se disait trop faible pour comparaître devant la cour. Grave erreur, selon moi, car est-ce que Pinochet s'est soucié de l'état de santé des gens avant de commander leur exécution?


Cet article a paru dans le numéro de mai 2000 de CyberPresse.

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