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Internet, bon ou mauvais?

Par Mélanie Simard
École secondaire Nicolas-Gatineau
Gatineau, Québec


Depuis quelques années, Internet occupe une très grande place dans notre société. Certains critiquent ce nouveau moyen de communication, d’autres ne jurent que par cela. Certes, Internet fera partie de notre avenir à tous. Mais quel prix devrons-nous payer pour que toute cette information soit réglementée ou, du moins, contrôlée?


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Dans le budget Landry, le gouvernement Québécois a débloqué quelque 340 millions de dollars pour que notre province devienne une société branchée. De ce montant, 120 millions serviront à brancher deux cent mille familles à Internet. Est-ce une bonne idée? Avec tout ce qui se passe dans Internet, je n’en suis pas certaine. Avant de brancher les familles, on devrait trouver un moyen de protéger les gens contre Internet. Même les sites du gouvernement sont l’objet d’attaques de pirates. Et même régulièrement! Le site de la Défense nationale reçoit plus d’une dizaine de menaces par semaine. Ces attaques proviennent non seulement du Canada, mais aussi des États-Unis, de Grande-Bretagne, de Russie et de la Chine.

De plus, de nombreux groupes extrémistes se sont branchés. Ces mouvements ont diminué, mais ont renforcé leur base et cela grâce à Internet. Cela peut très bien nous rejoindre dans nos foyers. En outre, les trafiquants de drogues se sont eux aussi branchés à Internet. On déduit que 1100 sites Web vendent de la drogue allant du cannabis à l’héroïne.

En plus, c’est très facile de se procurer de la drogue sur ces sites. Il suffit de donner ses coordonnées de carte bancaire et d’attendre la livraison! Ces sites sont très difficiles à détecter puisque les cybertrafiquants n’ont qu’à fermer leur site et à en ouvrir un autre similaire pour brouiller les pistes.

Comme vous pouvez le voir, on peut se procurer n’importe quoi grâce à Internet. Maintenant, les gens peuvent même acheter leurs médicaments dans Internet. Le pire, c’est que les gens peuvent se les procurer sans prescription, ce qui pourrait causer des maladies et même la mort. La vente de médicaments via Internet est interdite au Canada, mais les internautes peuvent quand même se procurer du Viagra, de puissants antidépresseurs ou encore des hormones.

Le chat

Internet est un grand centre de recherche, mais on peut aussi l’utiliser pour communiquer avec d’autres personnes. Prenons, par exemple, cette histoire qui est parue dans les nouvelles. Une adolescente a rencontré un homme, père de famille, par l’intermédiaire du chat. Ils se sont donnés rendez-vous et se sont rencontrés. Mais les parents de l’adolescente n’ont pas apprécié. D’ailleurs, les parents de l’adolescente ont porté plainte pour viol contre ce père de famille.

Mais il n’y a pas que les rencontres avec le chat. Chez plusieurs personnes, cela crée une dépendance. Quand les gens chattent, le temps ne compte plus et ils peuvent rester des heures sans aucun contact physique avec d’autres personnes. D’ailleurs, en Norvège, un établissement spécialisé dans le traitement des dépendances pense créer un département pour les cyberdépendants.

Tout compte fait, je crois qu’avant d’investir des millions pour ouvrir l’accès à de nouvelles technologies au Québec, il faudrait trouver un moyen de garder les internautes en sécurité. Bien sûr, Internet est un merveilleux système de communication. C’est un nouveau moyen d’avoir de l’information mondialement, mais il ne faudrait pas que toutes ces informations deviennent mauvaises pour le public.


Cet article a paru dans le numéro de mars 2000 de CyberPresse

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