Portraits
  Programme de mentorsÉditions précédentes
Branche-toi sur RDRBoîte à outilsProgramme de mentorsDans la salle de classeÉditions précédentesCe NuméroPage d'accueil
Boîte à outilsDans la salle de classeCe Numéro


L’éducation aux adultes

Par France Larabie
École secondaire Nicolas-Gatineau
Gatineau, Québec


De nos jours, plusieurs adolescent(e)s âgé(e)s entre 16 et 18 ans abandonnent leurs études pour différentes raisons: certains éprouvaient énormément de difficultés dans leurs travaux scolaires tandis que d'autres n'aimaient tout simplement pas la vie étudiante au secteur régulier. La majorité de ces étudiants ont eu par la suite recours à l'éducation aux adultes.

 

Lors de mon enquête au Centre la Génération à Hull, j'ai remarqué que la motivation n'était pas de mise pour tous. D'après Gilles Coulombe, professeur de mathématique de cette école: "Les étudiants ne sont pas toujours motivés. Parfois, ils ne sont ici que par pression sociale (parents et milieu). La motivation intérieure n'est pas toujours au rendez-vous". Pourtant, tous les étudiants interrogés veulent obtenir leur diplôme d'études secondaires. De plus, 80% de ces mêmes étudiants veulent par la suite poursuive leurs études au CEGEP et 45% visent aussi à aller à l'Université. Il y a tout de même 15% de ces étudiants qui veulent tout simplement avoir leur diplôme soit pour aller immédiatement sur le marché du travail soit pour, par la suite, faire un DEP (Diplôme d'Études Professionnelles).

Lorsque je leur ai demandé ce qui différencie l'école des adultes du secteur régulier, ce ne sont pas les réponses qui manquaient car, d'après eux, c'est très différent. Ils sont beaucoup plus libres de faire ce qu'ils veulent, ils sont beaucoup plus autonomes, ils peuvent travailler à leur propre rythme, ils peuvent terminer leurs études secondaires plus rapidement, ils peuvent apporter leur baladeur en classe, etc. D'après eux, c'est tout simplement moins strict qu'au secteur régulier. D'après Gilles Coulombe: "Le mode d'apprentissage est très différent, car il est individuel et non magistral".

À la question: "Que pensez-vous des gens qui disent que ceux qui sont à l'école des adultes ne sont que des bons à rien?", les étudiants ont très mal réagi. Pour faire comprendre à ces gens à quel point ils ont tort, voici ce qu'ils tenaient à leur dire: "Personne est obligé d'être ici", "On est ici par choix", "Qu'ils viennent nous voir, ils verrait (sic) à quel point on travaille (sic) fort". Un professeur a aussi réagi: "L'ignorance d'un milieu fait dire des choses fausses et non-fondées. Les élèves, ici, sont loin d'être des bons à rien. Ils ont juste besoin d'une approche différente".

Comme vous l'avez sûrement constaté, l'éducation aux adultes est un service essentiel aux adolescents n'aimant pas le mode d'éducation au secteur régulier, mais n'oublions pas les adultes qui retournent aux études après plusieurs années de relâche afin de poursuivre leurs études aux CEGEP, car pour eux aussi ce service est important.


Cet article a paru dans le numéro de mars 2000 du Phénix Virtuel,
journal scolaire de l’École Secondaire Nicolas-Gatineau.


Retour