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Périple dans les montagnes du Sud-Lipez

Jour second, 23 mai : De Uyuni à San Juan, en passant par le salar

Le départ était prévu pour 11 heures, mais ils n'eurent pas quitté la ville avant presque midi, le chaffeur étant arrivé en retard et les papiers du contrôle de sécurité étant longs à obtenir. Quand on songe aux péripéties qui survinrent au cours des jours suivants, il est même surprenant de constater qu'ils purent même arriver à les obtenir... Deux autres personnes s'étaient jointes à la troupe, portant à huit le nombre de voyageurs qui montèrent à bord d'un Toyota Landcruiser qui menaçait de tomber en ruines à tout moment. Ce nombre incluait bien entendu Abraham, le chauffeur, et Isaac, le cuisinier, qui parassaît n'avoir pas plus de 17 ans et en être à son premier périple dans le Sud-Lipez. Les deux autres touristes s'étant joints à la compagnie étaient une Irlandaise et un Israëlien, tous deux fort sympathiques.

La jeep roula pendant presqu'une heure sur une route on ne peut plus cahoteuse avant d'atteindre le Salar de Uyuni, le plus grand désert de sel du monde qui constitue aussi la plus grande réserve de lithium. Le salar était d'un blanc immaculé que le soleil de midi rendait encore plus éclatant et le port de verres fumés était loin d'être un luxe. Après avoir fait une halte de quelques minutes à l'hôtel Playa Blanca, construit entièrement de blocs de sel et situé au beau milieu du salar, ils poursuivirent leur route sur l'immensité blanche, quittant la route à tout moment à cause de l'inattention du chauffeur. Fort heureusement, c'était sans conséquence dans cet endroit où on n'a qu'à conduire directement vers où on désire aller. Il fallut moins d'une heure pour arriver à la Isla de Pescado, la plus grande des îles du salar, située presque en son centre exact. Ils y faisaient halte pour dîner et eurent le loisir de grimper au sommet de l'île, au milieu des cactus et pierres volcaniques, pour y admirer une vue du salar des plus impressionnantes. Après avoir dévoré quelques sandwiches, le groupe remonta à bord du véhicule et repartit vers le sud en direction de San Juan où ils devaient passer la nuit.

Après environ une heure, ils atteignirent la rive du salar et s'engagèrent dans une contrée de plateaux entourés de montagnes et où les traces de végétation se faisaient de plus en plus rares. Ils arrivèrent dans la minuscule agglomération de San Juan vers 17 heures et après s'être baladés dans ce village qui parassaît presque abandonné (bien que doté de deux terrains de basketball...), le groupe se rassembla autour du traditionnel souper de poulet, riz et pommes de terres frites avant de sombrer dans un profond sommeil.


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