Cyberjeunes



Séjour à Potosí

Deuxième jour : Les mines

Alors que le soleil réchauffait lentement l'air frais du matin des hauteurs boliviennes, nos trois Cyberjeunes se rendirent, en compagnie de Raúl, le chauffeur de CENPOSEP, sur le Cerro Rico, une montagne trufée d'entrées de mines puisqu'elle est extrêmement riche en argent et autres métaux. (Certains disent qu'elle contient toujours assez d'argent pour sortir le pays de la misère.) Après avoir gravi plusieurs mètres dans une jeep qui devait compter au moins une vingtaine d'années, ils arrivèrent devant une petite cabane en terre où se trouvait le propriétaire d'une mine que Raúl connaissait.

L'homme travaillait dans les mines depuis 28 ans, les statistiques donnant rarement plus de 10 ans à un mineur avant qu'il ne subisse les fatales conséquences de ce métier dont les conditions n'ont pratiquement pas changé depuis l'arrivée de Espagnols, il y a 500 ans. Après que leur chauffeur leur eut arrangé une visite à l'intérieur, ils enfilèrent casque et bottes et s'engouffrèrent à l'intérieur, menés par la lampe de casque vacillante du propriétaire de la mine.

L'osbcurité était totale et bien qu'à plus de 4000 mètres d'altitude, on n'aurait pu se trouver plus profond dans les entrailles de la terre. Après avoir marché quelques minutes et observé en chemin quelques excavations, ils arrivèrent au fond d'un passage où se trouvait une statue d'environ 30 centimètres de haut. Le propriétaire leur expliqua que chaque mine du Cerro Rico a son tio (oncle, en espagnol) auquel les mineurs font des offrandes de coca et de cigarettes pour qu'il les aide dans leur travail. Celui-ci se nommait Tio Jorge (oncle Georges). Ils rebroussèrent chemin quelques minutes plus tard et parcoururent la distance qui les séparaient de la lumière du jour, avec la fumée de la dynamite leur montant au nez. Après une dizaine de minutes passées à l'extérieur à discuter avec le propriétaire des conditions extrêmement difficiles du travail de mineur, ils redescendirent lentement vers la ville.

Le reste de la journée passa rapidement, alors que nos comparses profitaient de l'architecture impressionnante et colorée de Potosí et visitaient la Casa de la Moneda (Maison de la monnaie), l'un des plus célèbres musées de Bolivie. Ils quittèrent la ville vers 4h30 en direction de Sucre, enchantés de leur séjour.


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