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Périple dans les montagnes du Sud-Lipez

Jour premier, 22 mai : De Sucre à Uyuni

L'autobus «direct» de Sucre à Uyuni partit vers 7h50, avec quelque 20 minutes de retard, chose plus que normale dans ces contrées où la notion du temps semble avoir une toute autre définition. Le ciel était clair et la route jusqu'à Potosí étant asphaltée, la première partie du voyage se déroula sans embûche, bien que l'autobus progressa avec une lenteur incroyable durant la partie la plus abrupte du trajet, trainant péniblement sa misérable carcasse de 2700 à 3950 mètres d'altitude. Trois heures et demie après son départ, l'express Sucre-Uyuni faisait une halte d'une demi-heure à Potosí, obligeant nos valeureux voyageurs à transférer d'autobus, embarquant quelques nouveaux passagers et faisant descendre la plupart des autres. Lorsqu'ils quittèrent Potosì, la flota était pratiquement vide, chose qui eut vite fait de changer puisque la route jusqu'à Uyuni promettait une bonne vingtaine de courts arrêts permettant à une armée de campesinos aux parfums plus que diversifiés de monter et descendre où bon leur semblait.

Le voyage jusqu'à Uyuni dura quatre heures et demie (temps plus que respectable) et fût des plus périlleux; le chaffeur, se croyant au beau milieu du rallye Paris-Dakar, ne semblait guère se soucier de la piêtre condition de la route qui serpentait dangeureusement aux abords des falaises. Comme si ce n'eut été suffisant pour mener nos québécois aux limites extrêmes de la terreur, une musique pop-latino joua à tue-tête d'un bout à l'autre du trajet, au grand bonheur de tous, bien entendu.


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