Portraits
  Programme de mentorsÉditions précédentes
Branche-toi sur RDRBoîte à outilsProgramme de mentorsDans la salle de classeÉditions précédentesCe NuméroPage d'accueil
Boîte à outilsDans la salle de classeCe Numéro


Un métier, journaliste...

École Paul Gauguin
Pau (près de Bordeaux), France


À force de jouer aux « petits journalistes », nous avons voulu rencontrer un vrai, un « pro ». Vincent Faugères qui travaille à La République des Pyrénées à Pau est venu nous voir...

Quelles études avez-vous faites pour devenir journaliste?

J’ai fait un diplôme en journalisme à l'Institut universitaire de technologie à Bordeaux. Il y a deux programmes instituts universitaires de technologie en France qui offrent des programmes en journalisme, un à Tours, un à Bordeaux. Les études durent deux ans. On peut aussi les faire sur un an, en année spéciale. Il faut savoir qu’en France, il y a sept écoles reconnues par la convention collective des journalistes et quand on veut devenir journaliste, il vaut mieux passer par ces écoles.

Depuis quand faites-vous ce métier et pourquoi l’avez-vous choisi?

J’exerce ce métier depuis 1991. Je l’ai choisi pour plusieurs raisons. D’abord parce que j’aime écrire : en presse écrite, il vaut mieux aimer l’écriture. Ensuite, parce que m’intéresse à beaucoup de choses, à tout ce qui se passe dans le monde et il faut s’intéresser un peu à tout pour être journaliste.

Comment organisez-vous votre journée de travail?

Les journées de travail peuvent être très variées mais elles sont souvent très longues. On ne commence pas très tôt le matin, vers 9 h, car il n’y a pas grand chose à faire avant, mais on finit souvent vers 9h le soir.

Combien de jours travaillez-vous par semaine?

Comme presque tout le monde, on travaille cinq jours par semaine. Mais comme les journaux paraissent le lundi, il faut les écrire et les fabriquer le dimanche; donc on travaille aussi le dimanche et il faut faire des roulements. En moyenne on a deux jours de repos par semaine. On travaille le dimanche et aussi la nuit, un journal se fait le soir.

Quel genre d’articles écrivez-vous?

Je travaille dans un quotidien départemental, La République des Pyrénées, qui est même assez centré sur le Béarn. Les journalistes qui travaillent dans ce journal sont amenés à couvrir tous les sujets d’actualité, que ce soit dans la politique, le social, le sport ou la culture. Comme les autres
journalistes, je n’ai pas de spécialité, on est amené à couvrir un peu tous les sujets. Il peut y avoir des affinités pour des sujets : si un journaliste écoute beaucoup de musique, on l’enverra plus facilement couvrir un concert; s’il s’interesse plus à la politique, il aura plus souvent des sujets politiques. Mais il n’y a pas de restriction, tout le monde est amené à écrire sur tous les sujets.

Est ce vous qui choisissez les thèmes de vos articles ?

Ça peut arriver. Ça se fait en concertation dans les réunions avec le rédacteur-en-chef. On en parle, c’est suivant l’actualité, on ne choisit pas toujours. On nous dit « aujourd’hui tu vas couvrir tel sujet » que ça nous plaise ou pas. Mais il y a des fois on peut être amené à proposer nous un sujet qu’on aime et qu’on souhaite faire et à ce moment là on peut le couvrir.

Quand vous avez signé votre premier article qu’avez-vous ressenti?

Comme tout le monde, on est content quand on voit son article dans un journal avec sa signature. Mais ce n’est qu’un début car souvent les premiers articles ne sont pas très bons et il faut continuer à écrire pour progresser.

Avez-vous déjà travaillé sur une affaire importante?

Ça dépend ce qu’on appelle une affaire importante. Nous, en Béarn, on ne traite pas de l’actualité internationale, on n’envoie pas des journalistes sur des affaires nationales ou internationales. En Béarn, actuellement nous travaillons sur l’affaire Elf. Si vous connaissez l’affaire Elf vous savez qu’il y a mille personnes qui risquent de se retrouver sans emploi, et on peut considérer que c’est une affaire importante.

Avez-vous un photographe qui travaille avec vous?

Souvent les journalistes qui partent en reportage sont accompagnés d’un photographe professionnel mais ce n’est pas toujours le même. Il y a plusieurs photographes à la rédaction et selon les emplois du temps, c’est tel ou tel photographe qui accompagne le journaliste-rédacteur. Il se peut aussi que ce soit le journaliste lui-même qui fasse le papier et les photos car à la République des Pyrénées il y a plus de rédacteurs que de photographes et ceux-ci ne peuvent être partout.

Vincent Faugère n’est pas uniquement reporter, il est aussi secrétaire de rédaction et cet aspect de son travail concerne la mise en page d’une partie du journal La République des Pyrénées, le plus souvent la dernière page.

Il doit :

  • relire les articles;
  • reformuler les titres;
  • écrire les légendes des photos;
  • rédiger les chapeaux des articles;
  • calibrer les textes;
  • réaliser une maquette pour les techniciens et techniciennes de l’atelier.

Dans un journal local comme la République, il y a aussi des informations nationales et internationales. Ces articles viennent de l’AFP (Agence France Presse, 3ème agence de presse mondiale). Les journalistes de l’AFP transmettent leurs articles à Paris. Ceux-ci sont redistribués par ordinateur aux journaux, aux téléjournaux et aux radios. L’AFP transmet plus de 1000 dépêches par jour. Le travail du journaliste local consiste à lire et à choisir les dépêches qui lui semblent les plus intéressantes puis à les mettre en page. Ces dépêches deviennent soit des articles soit des brêves.


Cet article est repris de Paroles d'écoles, un journal collectif de neuf écoles de Pau, en France.
Nous remercions ses responsables de leur concours.

Retour

 Retour