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Au mois d'avril les élèves de plusieurs lycées
dans le département d'Isère dans le sud-est de
la France se sont rassemblées pour un forum.
L'une des discussions était axée sur la solidarité
et l'entraide entre lycéens. Ce débat était
orchestré par Michel Zorman, médecin conseiller
technique auprès du recteur, qui a récemment étudié
les comportements des élèves face aux difficultés
personnelles et collectives dans les établissements scolaires.
Il était épaulé (car il en avait besoin)
par trois élèves reconvertis en co-animateurs pour
l'occasion. |
Divers thèmes ont été abordés,
en commençant par l'amitié : bin oui, cékoidonc
? Réponses fulgurantes et éclairées de la
part des lycéens présents dans la salle (vaut mieux
d'ailleurs), qui donnèrent leur version. Les difficultés
scolaires passent à leur tour à la moulinette conférencière,
avec expériences personnelles à l'appui (violence,
ségrégation sociale...).
Des solutions, ou tout du moins des propositions, ont été
étudiées, comme la mise en place de psychologues
en complément des infirmières scolaires (idée
d'ailleurs fortement controversée). Monsieur Zorman précise
que le psychologue n'est pas une solution universelle : il sert
simplement à faire la lumière sur les problèmes.
C'est en général les amis qui peuvent redonner
le moral à quelqu'un, à condition qu'il veuille
de leur aide.
Parmi les propositions, la mise en place de « groupe
de parole », cercle de discussion inter-élèves,
permettant un facilitation des relations. Les idées retenues
furent de sensibiliser les professeurs aux problèmes des
élèves (peut-être par une formation), d'ouvrir
les conseils de classe afin de leur donner un rôle beaucoup
plus pédagogique, de créer des Maisons de Lycéens
(encore très rares dans un bon nombre de lycées),
et enfin, voyages collectifs en début d'année,
pour donner une plus grande cohésion entre les élèves.
Durant ce débat de 2 h 30, des décisions importantes
ont été prises concernant la vie lycéenne,
et espérons, dans les siècles à venir, que
les fils de nos fils, à travers les générations,
poursuivront cette uvre pleine d'humanité et de
sagesse que leur ancêtres auront fondé, en ce pluvieux
7 avril 1999. |