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La Bisonnière, une entreprise inusitée

Jean-Christophe Gagnon
École St-Gabriel
St-Stanislas, Qu
ébec


Il fallait avoir du flair, beaucoup de flair pour imaginer vivre de l’élevage du bison au Québec, cet animal au mufle noir, humide et glabre dont on n’oserait s’approcher pour aucune considération. C’est pourtant dans cette drôle d’aventure que s’est lançé graduellement, un jeune couple dans la trentaine de St-Prosper, Daniel Gagnon et Sylvie St-Arneault : ce sont mes parents.

Comme toute chose, il a fallu un début. La flamme s’est allumée au moment de la diffusion
d’un reportage à la télévision sur l’élevage des bisons.

Après une année de recherche, une terre de 110 acres avec les bâtiments désirés sont découverts à moins d’un kilomètre de leur résidence privée. Ils deviennent leur propriété le 21 décembre

Le début

Un an plus tard, jour pour jour, trois femelles originaires de Windsor en Estrie devinrent les premières pensionnaires de la Bisonnière.

De plus en plus de curieux se rendaient aux abords de la ferme la Bisonnière dans l’espoir d’observer les bisons dans l’un des trois pâturages. Mes parents eurent alors l’idée de leur permettre de s’approcher à quelques pieds des animaux, en toute sécurité, dans une ancienne remorque à foin, transformée pour la circonstance.

Plus de peur que de mal

Daniel Gagnon, mon père, peut témoigner de l’importance de la sécurité, lui qui a bien failli y laisser sa peau, au printemps 1995, lors d’un incident auquel il en a tiré une grande leçon. En voulant diriger les bêtes vers un autre pâturage, l’une d’elle s’est sentie prise au piège et s’est ruée sur lui à la hauteur de ses jambes! La charge et la vitesse du bison l’ont grandement surpris .

En peu de temps, le voilà projeté contre la clôture électrifiée. L’animal prend du recul et fonce de
nouveau sur sa victime alors qu’une de ses jambes était demeurée emprisonnée dans la clôture d’une hauteur de huit pieds.

Pendant que mon père se débattait du mieux qu’il le pouvait, moi, son fils, qui suit l’aîné, me dépêcha à débrancher l’alimentation électrique de la clôture. Le second coup de bélier de notre malin bison le transporta de l’autre côté de la clôture. Les jambes ensanglantées, Daniel Gagnon, mon père, l’avait échappé belle. On n’envoie pas un bison où l’on veut. Il faut chercher plutôt à l’attirer!

La découverte et le produit

Toute la famille peut aller aux champs à bord de la remorque susmentionnée spécialement conçue pour pouvoir admirer ces bêtes magnifiques en toute sécurité. Bienvenue aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant.

À la ferme, l’on peut déguster un buffet de viande de bison et découvrir entre autres la savoureuse saucisse et la tourtière de bison préparées avec soin. Directement de la ferme, vous pouvez vous procurer cette viande de qualité en coupe européenne.

 



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