Depuis l'antiquité,
l'alcool accompagne rites et cérémonies et un ensemble
de croyances et d'images (vin fortifiant, etc.) conditionne encore
les mentalités, sans oublier l'impact des publicités
encourageant sa consommation. La facilité avec laquelle
on peut se procurer de l'alcool entre aussi en jeu de même
que son acceptation par la société à laquelle
appartient l'individu. Ainsi l'alcoolisme est-il plus répandu
dans certains pays ou au sein de certains groupes sociaux.
La personnalité
de l'alcoolique a donné lieu à de nombreuses investigations
tant sur le plan psychanalytique que génétique
ou sociologique. On remarque parfois une mauvaise identification
au père, une mère à la fois tyrannique et
surprotectrice, ce qui entraînerait chez l'individu un
sentiment d'insécurité, une difficulté à
s'affirmer ainsi qu'une agressivité mal maîtrisée.
Chez la femme,
l'alcoolisme apparaît souvent dans un contexte de frustration
narcissique, d'insatisfaction familiale, de divorce, de situation
de repli. Socialement mal toléré, il garde un caractère
plus secret et solitaire. Certaines névroses, en particulier
phobiques, sont une cause méconnue de l'alcoolisme féminin.
Dans notre société,
on a tendance à oublier ou plutôt à fermer
les yeux sur la consommation d'alcool, ou plutôt sur sa
fréquence qui en cas d'élévation aboutira
à un cas d'alcoolisme.
La consommation
d'alcool est tout aussi néfaste d'un point de vue psychologique
que la consommation de drogues, dures ou douces, ou de médicaments
pharmaco-dépendants. En effet, l'individu aura de plus
en plus de mal à se contrôler et verra la notion
de « limite » disparaître, ce qui le plongera
dans une situation psychologique décadente et dangereuse
pour lui comme pour son entourage.
Le passé
et de grands auteurs comme, par exemple, Émile Zola, nous
ont déjà fait remarquer à quel point l'alcool
peut être dangereux. A nous, à présent de
rester vigilant, un verre de temps en temps, c'est bien ! Le
tout est de ne pas dépasser la limite. |