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Un chaton noir sur blanc

Karine Lefrançois
École Russell C. Gordon
Greenwood, Nouvelle-Écosse


En passant devant une animalerie, j'aperçois un petit chaton blanc et noir dans la vitrine. Qu'il est beau !!! Aimez-vous les animaux ? Si vous êtes un(e) passionné(e) d'animaux comme moi, vous avez sûrement deviné le sujet de cette histoire. Dans le texte qui suit, je vais vous raconter l'histoire d'un petit chat que j'ai aimé... mais qui malheureusement... vous verrez.
J'étais assise sur une chaise dans la cuisine en train de faire mes devoirs. Tout à coup, mon frère s'est mis à crier qu'il y avait un petit chat dehors. Nous nous sommes précipités vers la porte pour voir ce qui nous attendait. Le même chaton qui était venu quelques jours passés nous regardait.

Il était splendide ce bébé chat avec ses grands yeux verts et son pelage tacheté de noir ! La première fois qu'il était venu, nous l'avions ignoré car on se disait qu'il appartenait sûrement à quelqu'un mais ... notre pensée était fausse parce qu'il n'appartenait à personne, il ne possédait
aucun foyer et il était sauvage.

Deux semaines plus tard

Réglisse (c'est le nom que ma mère lui avait donné) était toujours dehors, sur la galerie mais cette fois avec de la nourriture(que ma mère lui avait achetée) et une petite boîte en carton recouverte d'un sac d'ordures qui lui servait « d'hôtel » comme disait mon frère. Mes parents allaient dehors
deux trois fois par jour pour tenter de l'approcher mais rien à faire : il nous menaçait avec ses griffes de prédateur. Il avait griffé ma mère à deux reprises et lorsqu'on lui donnait sa nourriture le matin il se courbait le dos en signe d'attaque. Pauvre petite bête, comment lui faire comprendre qu'on ne lui voulait aucun mal? n voulait seulement l'adopter et lui fournir tout ce dont il avait besoin. Le temps passait, passait et passait et la même routine continuait mais un jour...

La nuit du trente et un mars, une violente tempête de neige s'était abattue sur nous. J'avais passé la nuit toute recroquevillée ans mes couvertures à penser à ce qui pourrait arriver à ¨notre¨ chaton. Le lendemain matin, la tempête continuait à nous « cracher » dessus et je m'étais précipitée en
vitesse vers la porte pour découvrir une petite tête qui avait fait surface de l'extérieur de la boîte. Une immense joie avait pris place en moi mais je ne pouvais imaginer comment cette petite bête avait fait pour survivre une nuit aussi froide et cruciale. Cela ne m'importait guère car il était
devant moi et non mort en dessous des cinq ou six pieds de neige qui recouvraient la galerie.

Un mois plus tard

Le mauvais temps était parti et le beau temps avait pris place. Le soleil brillait de tous ses rayons et la neige avait fondu en laissant des traces de boue partout.

Une semaine plus tard, notre voisin était venu dire à mon père qu'il était tanné de voir le chaton piétiner sur son terrain. Il nous avait menacé en nous disant que si nous ne faisions pas quelque chose, il appellerait la S.P.C.A. pour qu'ils viennent le chercher, le gredin !!! J'ai beaucoup
pleuré ce soir-là ainsi que tout le reste de la famille. Nous ne voulions pas l'envoyer à la S.P.C.A. alors il fallait passer à l'action et le faire partir. Trois jours s'étaient passés depuis et on avait enlevé sa petite maison. Il couchait sur le palier de la porte à côté de son bol de nourriture et son bol d'eau. Je ne voulais pas penser à ce qui lui arriverait s'il ne partait pas.

Je n'ai plus jamais revu le chaton après ce jour. Nous avons tous la même pensée : notre voisin l'a tué. Je tiens à vous dire que cette histoire est véridique. J'ai beaucoup pleuré la perte du chaton. Pour moi, tuer un animal est un meurtre impardonnable.


Cet article est repris du Journal du Conseil scolaire acadien provincial,
avec l'aimable concours de ses rédacteurs.



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