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Depuis 1989, la Serbie est en guerre avec l'une de ses provinces,
le Kosovo. Plusieurs pays étaient en négociation
pour trouver une solution à cette guerre jusqu'au mercredi
le 24 mars 1999. Huit pays de l'OTAN - les États-Unis,
la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie,
les Pays-Bas et l'Espagne - sont impliqués dans les bombardements
de l'OTAN qui sont destinés à obliger le président
yougoslave, Slobodan Milosevic, à signer un accord de
paix au Kosovo, province serbe à majorité albanaise. |
Les raids aériens se sont déroulés dans
la nuit de mercredi à jeudi contre des positions militaires
serbes. Des dizaines de missiles de croisières et des
bombes de 900 kilos ont été largués par
plusieurs dizaines d'appareils nord-américains et européens
sur des cibles allant du Kosovo au nord de la Serbie. L'aviation
alliée a visé au moins une quarantaine de sites
militaires situés dans toute la Yougoslavie. Selon l'état-major,
on a notamment visé cinq aérodromes, cinq casernes,
des centres de communication, des entrepôts et deux usines
d'armement. Des colonnes de réfugiés kosovars tentaient
de rallier les frontières alors que la neige couvre encore
les chemins.
Longtemps attendue, cette attaque de l'OTAN contre les forces
yougoslaves est le constat d'échec des négociations
de ces dernières semaines pour mettre fin à un
conflit qui a fait plus de 2 000 morts et des centaines de milliers
de réfugiés dans cette province en plein coeur
de l'Europe.
Depuis le 24 mars dernier, les attaques n'ont pas cessé
et l'OTAN a intensifié ses bombardements. Depuis mercredi
soir, quelque 200 avions participent aux opérations dont
des B-52 et des F-117A. Les personnes déplacées
sont plus d'un demi-million, soit le quart de la population kosovare.
Ces derniers jours, ils seraient 50 000 à avoir gagné
l'Albanie, surtout des femmes et des enfants. Les réfugiés
sont en train de vivre une véritable horreur. Le ministre
russe de la Défense a affirmé que les frappes de
l'OTAN sur la Yougoslavie ont tué des milliers de civils.
Par ailleurs, le premier ministre russe, Evgueni Primakov,
se rendra à Belgrade pour tenter de mettre fin aux frappes
de l'OTAN contre la Yougoslavie. Depuis le début des frappes
aériennes, la Russie a sévèrement critiqué
l'option militaire choisie par l'OTAN pour tenter d'amener les
Serbes à signer le plan de paix du Kosovo proposé
par la communauté internationale. Les raids de l'OTAN
continuent depuis maintenant une semaine et les bombardements
ne font que s'intensifier.
Référence : le
Journal de Montréal
Note
: Cet article est repris du journal Le
Phénix virtuel,
avec l'aimable concours de ses rédacteurs. |