Le Grand train
de la francophonie
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Du nord français

Angeley-Marie Bonenfant


La création du Nunavut en avril 1999, formé à partir d'un large secteur des Territoires du Nord-Ouest, a eu pour effet de réduire le nombre de francophones résidant sur les (nouveaux) Territoires du Nord-Ouest, mais elle n'a pas ralenti les ardeurs des Franco-Ténois. Loin de là…

À ce jour, on estime qu'environ 40 000 personnes se partagent les T.N.-O. Parmi celles-là, 1 000 seraient francophones.

 

Ce sont des Québécois, des Franco-Ontariens, des Franco-Manitobains et des Fransakois, pour la plupart, qui se sont installés dans le Nord pour travailler et faire vivre leur petite famille.

Avant la création du nouveau territoire, le Nunavut, il y avait entre 300 et 400 francophones de plus qui résidaient aux T.N.-O. Les réalisations effectuées par les Franco-Ténois, à cette époque, ont été de grande portée : la création d'un hebdomadaire (L'Aquilon), d'une fédération visant à défendre les droits des francophones, d'une oeuvre de charité enregistrée, d'une école entièrement francophone, etc. 

La division du territoire a réduit le nombre de Franco-Ténois aux T.N.-O. Il existe maintenant deux bastions francophones : un situé dans les nouveaux T.N.-O. et l'autre, à Iqaluit, au Nunavut. Pour les Franco-Ténois, cette scission signifie qu'ils seront moins nombreux pour défendre leurs droits. Une situation qui ne semble pas embêter plus qu'il ne le faut la représentante de la communauté francophone des T.N.-O., Agnès Billa.

« La division a eu un impact évident sur la communauté, raconte Madame Billa. On a dû se réorganiser. Dans un avenir rapproché, on va devoir viser les autres communautés francophones (des T.N.-O.) » prévoit-elle, faisant allusion aux plus petites concentrations de francophones dans les territoires, ces francophones plus dispersés qui ont historiquement été moins impliqués.

« Il faut s'habituer à une nouvelle dynamique, continue Madame Billa. Il faut réaliser qu'ils auront eux aussi (les francos du Nunavut) à trouver leur propre identité. Mais déjà auparavant, précise-t-elle, les deux communautés du Nord avaient des axes de communication différents. Nos réalités, avant la division, n'étaient pas les mêmes. »


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