Comme toutes les autres petites communautés francophones
du Canada, les Franco-Ténois doivent se battre dur pour
obtenir les services dont ils ont besoin.
Établie à Yellowknife depuis déjà
une bonne dizaine d'années, Lise Picard, gestionnaire
du programme des langues officielles au ministère du Patrimoine
canadien, avoue qu'il faut « bûcher dur ».
« Quand on est un francophone de l'extérieur, tout
ce qu'on obtient ne vient pas tout seul, explique-t-elle. Il
faut aller le chercher. Il faut faire un effort constant pour
maintenir sa langue. Il faut être décidé
», précise-t-elle. |
Le drapeau des Franco-Ténois |
« Aujourd'hui, le fait français est en bonne
santé, mais on ne peut s'asseoir sur nos lauriers
Si on relaxe quelque peu, prévient Madame Picard, ça
peut être dangereux. »
La représentante des Franco-Ténois, Agnès
Billa, abonde dans le même sens que sa compagne Lise Picard.
L'aide des différents paliers de gouvernement a largement
aidé la communauté franco-ténoise à
se développer, mais comme Madame Billa le dit si bien,
« il faut rester vigilant ». « On essaie de
plus en plus d'encourager et d'aider les personnes comme Hélène
(une artiste francophone des T.N.-O. présente lors de
l'entrevue) à poursuivre leur carrière ou leurs
objectifs en français. Tranquillement, on essaie sur les
plans économique et culturel, de subventionner certaines
choses francophones », relate Madame Billa.
Les réalisations faites jusqu'à ce jour par
la communauté franco-ténoise ne représentent
que le début de ce qu'elle a envisagé pour son
avenir. « Maintenant qu'on a une communauté plus
établie, on peut rayonner et se donner des projets plus
prestigieux », déclare la porte-parole. Le but ultime,
explique-t-elle, c'est d'accroître la visibilité
des Franco-Ténois au niveau national » |