PORTRAITS

Les premiers hommes d'Amérique
par Jean-Pascal Graziani, Corse

Voilà neuf mille ans les Indiens d’Amérique parvenaient à l’Alaska, passant par le détroit de Béring, qui n’était, à l’époque, non pas un détroit mais une couche de glace (période de glaciation).

Pour les archéologues, ces mongoloïdes seraient les premiers habitants d’Amérique. Il s’agissait d’une certitude pour eux. Seulement voilà, des découvertes récentes nous prouvent le contraire: on a découvert, en Amérique du Sud, des restes d’animaux entassés, puis de silex, et enfin des restes humains vieux de neuf à douze mille ans!

Les archéologues, surpris, pensèrent tout d’abord que les indiens étaient arrivés deux mille ans plus tôt que ce qu’ils avaient pensé.

Mais quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’il apprirent que le crânes de ces hommes n’étaient non pas mongoloïdes, mais australoide ou négroïde! En une seule découverte, toutes les hypothèses sur les premiers Américains se révèlent fausses.

C’est alors qu’en fouillant encore plus profondément, on trouve des ossements humains vieux de 50 000 ans! "Lucia" est la doyenne de ces Américains de moins en moins cousins des Mongols; les archéologues sont déboussolés: que faisaient ces Africains au Brésil à cette époque, et si loin de leurs terres natales?

En réalité, il s’agirait d’un parcours de circonstances: Voilà près de 75 000 ans, quand des Africains sont partis de la côte est, ils sont partis vers les Philippines, le sud de l’Asie, mais aussi vers l’Australie ( Aborigènes Australiens, Tongiens, Samoans... ) où ils se sont installés.

Dans une caverne d’Australie on retrouve la plus ancienne représentation de bateaux : ce sont des sortes de grandes pirogues qui, sur les bouts, sont très relevées .Ils laissent penser que les aborigènes ont voyagé très loin de l’Australie. Mais de là à penser que ces pirogues aient pu arriver, huit mille kilomètres plus loin, sur les côtes Américaines, on peut croire à une exagération.

Mais cela est déjà arrivé : il y a deux ans, cinq pêcheurs, pris dans une tempête au large du Madagascar, se sont retrouvés, trois semaines plus tard, sur une plage du Pérou. Seuls deux ont survécu mais cela prouve que la thèse de l’arrivée par mer est plus que plausible. Seul problème : Comment se fait-il qu’on n’ait pas trouvé dans la population Sud-Américaine de leurs descendants depuis 9 000 ans?

La vérité apparaît dans une grotte d’Amérique du Sud : on voit en arrière plan une sorte de cerf et, devant, une multitude de personnages et enfin un personnage lançant des flèches. On a d’abord pensé à une scène joyeuse, mais, en suivant le tracé des personnages par ordinateur, on comprend qu’il s’agit d’une seule personne qui marche et qui, finalement, est abattu par un autre homme avec des flèches. On voyait également des hommes déguisés ou en rayures. De plus, comme par hasard, la disparition des négroïdes coïncide avec l’arrivée des mongoloïdes, sûrement plus “ développés ” ( à croire que l’Amérique est un lieu de perdition ! ) et plus habitués à se battre que les négroïdes ( jusqu’en 7 000 Av. J.C. on n’a aucune trace de guerre en Amérique ). Cependant, dans l’histoire, les peuples attaqués ont la plupart des temps réussi à se sauver en se réfugiant dans des endroits difficiles d’accès.

Et à force de chercher, peuple par peuple, région par région, on a fini par trouver enfin les descendants des négroïdes : en Terre de feu, après analyse des crânes de Fuégiens, peuple qui est lui-même un mystère , on s’ est rendu compte que ces personnes sont bel et bien des négroïdes, même s’ils ne ressemblent plus beaucoup aux Somaliens, etc... ; leur figure “ jaune ”, est due aux accouplements avec “ l’envahisseur indien ”. De plus, les derniers Fuégiens racontent que pour devenir un homme de la tribu, il fallait “ défier ” des (hommes déguisés en ) esprits, avec des rayures. Peut-être que le sens des dessins de la grotte signifiaient ce rituel ? En tout les cas, la coïncidence serait étonnante...

Il est tout de même surprenant que ce peuple qui a si longtemps vécu à proximité de l’équateur, et qui donc est habitué à une forte chaleur, ait survécu malgré la neige et des températures parfois inférieures à 0° C.

Une des réponses nous est donnée par les derniers Fuégiens qui nous expliquent que leur parents les réchauffaient avec de la graisse de phoque. Mais à partir des années 30, les Fuégiens ont été massacrés par les “ possesseurs de terre ” qu’ils avaient volé aux Fuégiens.

Les hommes furent massacrés quand ils ne moururent pas des maladies apportées par les “ blancs ” , emportant avec eux leurs rituels ( Les femmes n’avaient pas le droit de connaître les rituels. Les Fuégiens disaient qu’il y a très longtemps, les femmes avaient pris le pouvoir et qu’il ne fallait surtout pas qu’elles aient accès aux connaissances ). Les enfants furent éduqués, adoptés, christianisés...

S’il fallait écrire une conclusion, elle serait amère : une histoire merveilleuse de 60 000 ans de paix, de fraternité détruite en 60 ans. Mais, qui sait, peut-être que les Fuégiens ne sont pas les seuls descendants des premiers Américains...



Les Premiers Hommes d’Amérique, Documentaire Anglais de Jean Claude Bragard ; date : 1999

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