OPINIONS

Libérez nos camarades!
par Julie Mosetti-Geoffrey, CEGEP Saint-Laurent, Saint-Laurent QC

Il y a eu (officieusement) 463 arrestations effectuées lors des manifestations au Sommet des Amériques. Les droits des arrêtés n'ont pas été respectés: plus de 72 heures de détention, dont trente heures dans des conditions horribles. Aucune communication ne leur était permise. Aussi, plusieurs détenus n'ont pas pu récupérer leurs effets personnels retirés lors de leur arrestation. Les manifestants ont été mis à nu et les policiers se sont moqué d'eux. Ils étaient classés par événements, ce qui veut dire que dans certaines cellules on pouvait retrouver 5 prisonniers, alors que dans celle d'à côté, on n'en trouvait qu'un seul. N'avaient-ils pas vidé la prison, pour que tous les prisonniers aient de la place? Il y a aussi eu de nombreux blessés. Une personne est présentement aux soins intensifs en train de subir une trachéotomie après avoir reçu une balle de plastique au niveau de la gorge. La Ligue des droits et libertés a dénoncé les tirs horizontaux de grenades lacrymogènes et les décharges électriques sur des protestataires qui faisaient un sit-in.

Le 24 avril, le GOMM (Groupe opposé à la mondialisation des marchés) organisait une manifestation, à Montréal, contre le traitement dont les manifestants ont été victimes lors du Sommet des Amériques. Dû à la tension entre les manifestants et les masse-médias (ces derniers n'ont pas été très objectifs dans leur couverture des événements de la fin de semaine à Québec) il y a eu, mardi, un petit accrochage avec un caméraman de TQS. Il y a aussi eu une vitre cassée au Palais de Justice, mais en général la manifestation s'est déroulée dans la paix. Les manifestants se sont arrêtés à plusieurs endroits dont le bureau d'Hydro-Québec et un poste de police, mais ont fait surtout beaucoup de bruit devant le Palais de Justice: "Libérez nos camarades, hey!" Ils ont aussi fait preuve de puissance lors de leur arrêt devant le McDonald: en silence complet, les manifestants arboraient des signes de paix. La journée était chaude et ensoleillée, et les bruits de tambours se faisaient entendre dans tout le centre-ville. Les manifestants provenaient surtout du cégep de Saint-Laurent, du Vieux-Montréal, et de Maisonneuve. Ces cégeps étaient déjà en grève pour le Sommet des Amériques, depuis jeudi le 19 avril et l'ont prolongée en raison de cette manifestation. Environ 600 personnes étaient présentes. Continuons le combat !

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