Pourquoi donner tant d'attention à Mario Dumont?
Par Maxime Glandon, Groupe 09, Collège Saint-Alexandre, Gatineau, Quebec

Selon deux sondages réalisés aux mois de septembre et octobre de cette année, l'ADQ (Action Démocratique du Québec) et son chef Mario Dumont sortent vainqueurs avec une majorité des intentions de votes. Comment peut-on expliquer cette remontée fulgurante d'un parti qui, depuis sa création, n'est représenté que par un ou deux députés à l'Assemblée? Il n'est pas très prudent de voter pour un parti encore dans l'ombre, seulement parce que l'on veut du changement. Pourtant, c'est ce qui pourrait se produire.

Mario Dumont n'est pas un sauveur. Il n'est pas le politicien parfait qui vient « libérer » le Québec de ses problèmes supposés. Les gens disent aux sondeurs qu'ils voteraient pour un parti sans même connaître son programme. Depuis le dévoilement des objectifs de l'ADQ, les intentions de vote pour ce parti ont diminué significativement. Cela démontre que ce n'était que des paroles en l'air cette idolâtrie de Mario Dumont. Ce dernier ne fait que critiquer les « vieux partis ». Ce n'est pas de cette façon que l'on fait progresser un État.

Pour ce qui est du secteur de la santé, considéré comme la problématique la plus importante de ces derniers temps au Québec, l'ADQ lance l'idée d'un système à deux vitesses. En d'autres mots, ceux qui en ont les moyens pourront payer pour se faire soigner plus rapidement, les autres devront se contenter des services disponibles au public. Pourtant, des études démontrent que peu de Québécois sont fortunés et Dumont ne donne pas de chiffres. Nous ne savons même pas quels seraient les frais du privé. « Ce qui manque à certains endroits, c'est du temps en bloc opératoire, ou des équipements, ou des infirmières, et pour ça il faut de l'argent. » dit François Legault, Ministre de la Santé du Parti Québécois. De fait, l'ADQ ne propose aucun moyen de financement pour les coûts qu'engendrerait un tel système. Encore une fois un manque d'information de la part de Dumont, qui de plus en plus semble être mêlé dans ses idées.


  



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