Mars  2002
PORTRAITS

La schizophrénie
par Charlotte F.-S., Ecole secondaire Nicolas-Gatineau, Gatineau QC

La schizophrénie est une maladie peu connue de la société. Malheureusement, cette maladie est la plus invalidante chez les jeunes. Effectivement, cette maladie commence souvent par une dépression. Elle se développe toujours avant la cinquantaine et débute habituellement à l’adolescence. Mais d’après les découvertes des médecins, les schizophrènes auraient, dès l’enfance, des signes de ce trouble psychologique. Ces enfants auraient des tendances à la solitude, un QI inférieur à la moyenne, des légers problèmes de coordination de même que des difficultés sociables. Donc, on ne devient pas schizophrène du jour au lendemain.

Pourquoi vous?!?
Voici une question à laquelle il est difficile de répondre. Cette maladie, bien que non contagieuse, peut être héréditaire. Après plusieurs études, les scientifiques se sont rendu compte que les risques d’avoir la schizophrénie étaient plus élevés lorsque les parents étaient aussi atteints. En effet, 10% des enfants issus de parents schizophrènes risquent de développer la maladie. Bizarrement, le contraire est aussi possible. Donc si l’enfant est schizophrène, sa mère qui s’en occupe peut aussi le devenir avec le temps. Une communication difficile dans la famille peut également jouer un rôle dans la schizophrénie. Pourtant, les chercheurs ne sont pas certains si cette mauvaise communication est une cause ou une conséquence de la maladie. Par ailleurs, si vous avez un jumeau monozygote ( ce qui veut dire identique ), qui est schizophrène, le risque d’en être aussi est atteint est de 40%. Mais lorsque les jumeaux sont plutôt dizygotes, le risque tombe seulement à 1 %.

Comment reconnaître les symptômes...
Cette maladie est parmi les plus complexes et les plus difficiles à diagnostiquer pour un médecin. En effet les symptômes ressemblent beaucoup à ceux de la dépression. De plus, ils sont si nombreux et varient tellement que tous les cas sont différents. Le pire est qu'il n'existe aucune preuve de laboratoire permettant de découvrir si on a la maladie. Par contre, pour certains schizophrènes, la scanographie, un scan de la boîte crânienne, permet de montrer quelques anomalies de la structure des régions du cerveau. Finalement, les observations du médecin et les déclarations du patient, plus ou moins précises, sont presque les seules sources disponibles… Pour organiser le tout, les différents symptômes ont été divisés en deux grands groupes :

Les symptômes positifs
Contrairement à ce que semble vouloir dire le mot positif, cette catégorie de symptôme n'est pas très réjouissante. À vrai dire, ces syndromes sont les pires car ils apparaissent normalement lors d'une crise aiguë. Ils sont causés par une perturbation au niveau du cerveau. Les plus fréquents sont:

  • Les hallucinations: Cette divagation est située au cerveau. Les schizophrènes entendent des voix dans leur propre tête. Ils voient et perçoivent des choses que personne d'autre ne peut distinguer. Ces voix leur semblent si réelles qu'ils ont de la difficulté à reconnaître la réalité. Ils agissent donc quelques fois en fonction des voix qu'ils entendent…ce qui peut sembler incompréhensible aux yeux des témoins.
  • Les idées délirantes: Pour certains patients, les hallucinations varient un peu. Cette fois, ils croient qu'ils sont le centre du monde. Même avec une preuve du contraire, ils ne veulent s’avouer leur tort. Parfois, ils ont la certitude d'être Dieu, l'Être Suprême, mais d'autre fois cela peut aller jusqu'à la conviction d'être pourchassé et surveillé. Pour régler ce problème, seul la thérapie fait effet.
Il existe aussi d'autres signes tel que les troubles de la pensée qui empêche le malade de communiquer avec son entourage. Leur discours est mal formulé et très difficile à suivre. Il y a aussi le dédoublement de personnalité. Cette perturbation consiste à perdre son identité personnelle. Le schizophrène pense alors que tout le monde peut lire dans ses pensées et qu'il n'est plus un être à part entière. Finalement il ne faut pas oublier les comportements étranges tel que les mouvements brusques sans objet (par exemple ouvrir une porte inexistante), ce qui est très courant, et une posture rigide.

Les symptômes négatifs
Ces symptômes sont décrits comme étant "des affaiblissements ou des pertes de fonctions normales". Les différentes perturbations sont moins nombreuses que celles des positives.

  • Le manque de motivation: Ce manque d'énergie est très fréquent. La schizophrénie entraîne souvent des pertes d'entrain et d'intérêt chez le patient. Habituellement, cela cause une incapacité à remplir ses responsabilités.
  • Les émotions: La maladie fait perdre la faculté de ressentir des émotions et de les montrer.
  • Le retrait social: Souvent les schizophrènes sont rejetés de la société. Donc ils s'éloignent lentement de leur famille et de leur cercle d'amis.
  • Finalement, la dépression, causée par cette maladie, peut entraîner des idées suicidaires chez le patient. Ce sentiment d'abandon et de découragement pèse très lourd chez ces malades…

Mais il y a tout de même des remèdes!
Malgré toute la complexité de cette maladie, les experts ont tout de même trouvé des médicaments. Les antipsychotiques sont généralement efficaces pour contrôler et empêcher les rechutes, si l'on en prend de façon régulière, bien entendu!!! Mais ce n'est pas un produit miracle car les effets sur les symptômes négatifs sont très faibles. Il existe aussi un autre problème, celui qui explique pourquoi les patients cessent de suivre leur traitement. Ce sont les effets secondaires. Impossible de tous les nommer car la liste est trop longue mais les effets sont assez variés!!! Les psychiatres se disent satisfaits de la médication car elle donne une plus grande liberté aux malades. Ils peuvent avoir les idées claires, mener une vie plus indépendante, améliorer leur relations personnelles ainsi que leur jugement.

Et si le problème persiste?
Effectivement, la maladie n'est jamais guérie. Pour un certain nombre de personnes, la maladie s'estompera mais pourrait revenir du jour au lendemain à cause d'un grand stress ou par une simple rechute. Dans la plupart des cas, l'hospitalisation est nécessaire. En effet, au moins 50% des patients admis dans les hôpitaux psychiatrique sont des schizophrènes!


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